(Les Afriques 17/07/02010)
Le chef d’état major des armées, Nouhoum Thiam, qui a installé son quartier général au palais Sékoutouréya depuis le démarrage de la campagne présidentielle guinéenne, aurait été sommé de quitter les lieux.
Selon une source militaire proche de la junte militaire au pouvoir, une dizaine d’officiers de l’armée, issus de la Guinée forestière et réputés proches de l’ex-président, le capitaine Moussa Dadis Camara, ont été arrêtés le vendredi 16 juillet tard dans la nuit par la haute sécurité présidentielle. Ces derniers seraient accusés « de trahison et d’incitation à la rébellion contre le pouvoir en place », informe notre source. C’est la deuxième opération musclée déclenchée par les forces spéciales présidentielles, après celle intervenue en début 2010 et qui avait permis de mettre la main sur une poignée de jeunes miliciens, recrutés dans l’armée régulière par l’ex-homme fort de Conakry, Moussa Dadis Camara, en asile politique à Ouagadougou.
Mises à l’écart
Des sources bien informées rapportent que le chef d’état major des armées, Nouhoum Thiam, qui a installé son quartier général au palais Sékoutouréya depuis le démarrage de la campagne présidentielle guinéenne, aurait été sommé de quitter les lieux par le président et général Sékouba Konaté. Une autre personnalité proche de l’entourage présidentiel, M. Tibou Camara, secrétaire général de la présidence, qui serait sur un siège éjectable dit-on, depuis la proclamation des résultats du 3 juillet dernier par la CENI, embarrasse le chef de l’Etat, Sékouba Konaté. Ce dernier aurait été saisi par plusieurs membres influents des partis politiques et de la société civile qui exigent son départ imminent pour une bonne tenue des élections au second tour de la présidentielle.
Lutte contre les trafiquants
On apprend aussi que l’ancien ministre, le Colonel Tiegoro Camara, limogé à la suite de l’affaire des narcotrafiquants, vient d’être nommé par le général Sékouba Konaté à la tête de l’agence nationale de lutte contre le banditisme et trafic de drogue. Sa tête avait été mise à prix en 2009 par les cartels narcotrafiquants, au lendemain de l’opération « Augias » engagée par les autorités de Conakry, soutenues par les institutions internationales, nous signale une source.
Ousmane Conté, fils du défunt général, Lansana Conté, emprisonné depuis un an, suite au dossier rocambolesque des narco- trafiquants en Guinée, a été mis en liberté provisoire, a appris Les Afriques de source judiciaire.
Le 31 juillet prochain, le président Sékouba Konaté, pour ses efforts consentis dans le processus de transition en cours, recevra des mains de l’Association guinéenne pour la promotion de la paix et de la démocratie, le Prix de la paix en présence de quelques chefs d’Etat de la sous-région dont, entre autres, Amadou Toumani Touré du Mali, Abdoulaye Wade du Sénégal, Yaya Jammeh de la Gambie et Ellen Johnson Sirleaf du Libéria.
Par Ismael Aidara, Envoyé spécial à Conakry
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