À l’invitation de Barack Obama,
le président nigérian Muhammadu Buhari entamera le lundi 20 juillet une
visite de quatre jours aux États-Unis. Pour certains observateurs, la
rencontre entre les deux chefs d’Etat est cruciale pour les relations
diplomatiques entre les deux pays, au cours de laquelle il sera question
de la lutte contre Boko Haram.
« Le gouvernement de Buhari voudra assurément augmenter les collaborations avec les services de renseignements américains », confirme Lauren Ploch Blanchard, spécialiste en affaires africaines, au Congressional Research Service basé
à Washington. La question sécuritaire et la menace constante de Boko
Haram figurent en tête de liste de l’agenda des deux présidents.
Depuis son investiture le 29 mai
dernier, près de 700 Nigérians ont été tués dans une série d’attentats
sanglants. Le président Muhammadu Buhari avait pourtant fait de la lutte
contre Boko Haram la priorité de toutes les priorités avant son
élection, tandis que le groupe terroriste multiplie les assauts au point
d’enregistrer probablement un triste record en matière d’attaques
meurtrières au cours de ce mois de juillet 2015.
Un réchauffement diplomatique en perspective
La visite de Muhammadu Buhari pourrait
être l’occasion de donner un second souffle aux relations diplomatiques
entre le Nigeria et les États-Unis. Un froid s’était effectivement
installé entre Abuja et Washington l’an dernier après que l’ancien
président Goodluck Jonathan ait jugé « insuffisante » l’aide proposée
par les États-Unis à la lutte contre Boko Haram.
Ces derniers avaient proposé d’entraîner les militaires et de leur dispenser des conseils stratégiques mais « Goodluck Jonathan voulait de l’équipement et sa réaction a causé une fracture majeure entre les deux pays », explique Lauren Blanchard. « L’offre
initialement faite par les Etats-Unis pourrait être remise à l’ordre du
jour lors de la rencontre entre Buhari et Obama ».
En revanche, les États-Unis n’ont pas
été tendres avec les autorités nigérianes d’alors sur la question de la
gestion de cette menace terroriste.
Des questions économiques, dont le Pétrole au centre des débats
Les relations économiques entre les
deux pays seront au menu des discussions, notamment pour le
développement de raffineries au Nigeria, estime Lauren Blanchard cité
par Jeune Afrique qui s’interroge si les États-Unis aborderont également
la question du pétrole.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Burkina24
http://burkina24.com
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