Faure Gnassingbé, qui n’est pas apparu en public depuis le 5 juin, fait
l'objet de nombreuses rumeurs sur son état de santé. Une disparition
inhabituelle qui commence à devenir inquiétante...
Accident vasculaire cérébral, hospitalisation en Italie… Les rumeurs
les plus folles ont circulé ces derniers jours sur internet au sujet du
chef de l’État togolais. Tout commence le 9 juin lorsqu’un blog annonce
Faure Gnassingbé « gravement malade et dans un état critique » . Au fil
des jours, le président n’apparaît pas dans les différents journaux
télévisés. Pis, le Premier ministre nommé le 5 juin n’a pas rencontré
– du moins en présence des caméras – son chef pour les entretiens
traditionnels devant conduire à la formation de la nouvelle équipe.
Reprise par les réseaux sociaux, les supputations sur le « coma »
dans lequel le président serait plongé ont été démenties par le
directeur de la communication de la présidence, cité par un journal privé togolais.
« Le chef de l’État sera, avec ses homologues africains au chœur des
discussions au cours du sommet [de l’UA] et ce sera l’occasion
d’intensifier la mobilisation pour la conférence sur la sécurité
maritime qui se tiendra à Lomé en novembre prochain », a notamment
déclaré Cléo Petchezi.
Absent du sommet de l’UA
Mais personne ne verra Faure Gnassingbé dans les couloirs du Centre
de conférences de Johannesburg. Il se fera représenté par Robert Dussey,
son ministre des Affaires étrangères. Suffisant pour relancer la
polémique sur la santé de celui qui vient d’être réélu pour un nouveau quinquennat.
« Faure Gnassingbé est un homme très discret mais il n’a pas
l’habitude de rester aussi longtemps en dehors de l’actualité », a
confié sous couvert de l’anonymat un diplomate accrédité à Lomé qui
réfute néanmoins la thèse de la maladie. « Il a peut-être pris quelques
jours de repos après l’intense période électorale que le pays a connu »,
poursuit le diplomate, qui aurait souhaité que les autorités
communiquent plus sur la situation.
Vœu exaucé puisque la directrice de cabinet de la présidence de la république a finalement assuré mardi 16 juin à Jeune Afrique la
présence à Lomé du chef de l’État, qui « a eu plusieurs séances de
travail dans son bureau du palais présidentiel » le même jour. Nul doute
que la nomination « imminente », dit-on, du gouvernement Klassou 1 devrait
faire taire définitivement les rumeurs sur l’état de santé de Faure
Gnassingbé. Problème : une semaine après les propos de la dircab du chef
de l’État, celui-ci était toujours introuvable à Lomé…
Edmond D'Almeida
jeuneafrique.com
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