vendredi 24 juillet 2015

Le Cameroun étend l'interdiction du voile islamique intégral

Les autorités camerounaises ont décidé d'étendre l'interdiction du port du voile intégral aux régions de l'Est et du Littoral, pour prévenir le risque d'attentats dans le pays, au lendemain d'une attaque-suicide qui a fait 13 morts et 31 blessés, a-t-on appris vendredi de sources officielles.

Cette mesure avait déjà été instaurée la semaine dernière dans l'Extrême-Nord, la région frontalière du Nigeria en proie aux islamistes de Boko Haram.
Le gouverneur de la région de l'Est a présidé jeudi une réunion de sécurité "élargie aux imams" au cours de laquelle il "a annoncé la mesure d'interdiction du port du voile (intégral) ou burqa", a rapporté la Cameroon Radio-Television (Crtv). La région de l'Est jouxte l'Adamaoua, une des trois régions du nord du Cameroun.
Le port du voile intégral a par ailleurs été interdit dans la région du Littoral (ouest) où se trouve Douala, la capitale économique du pays, pour prévenir d'éventuels attentats, a annoncé à l'AFP Mireille Bisseck, chargée de communication pour la région Littoral.
"La burqa a été interdite" à la suite d'une réunion sécuritaire rassemblant les autorités administratives et sécuritaire du Littoral, a-t-elle affirmé, précisant que l'interdiction concerne "la confection, la vente et le port de la burqa".
"Une cartographie des mosquées a été prescrite", a ajouté Mme Bisseck, assurant que les prêches des imams lors des prières allaient également faire l'objet d'une surveillance accrue.
Mercredi, deux jeunes femmes kamikazes ont tué 13 personnes en se faisant exploser presque simultanément à Maroua, capitale de l'Extrême-Nord, seulement 10 jours après un autre attentat-suicide perpétré à Fotokol, une localité frontalière du Nigeria, ayant fait 11 morts.
Seul l'Extrême-Nord du pays a jusqu'à présent fait l'objet d'attaques de Boko Haram. Mais les autorités camerounaises redoutent que les attentats se propagent vers le sud du pays.
Les mesures sécuritaires ont été renforcées depuis quelques jours sur tout le territoire, notamment sur les axes routiers menant aux principales villes comme Yaoundé et Douala, où les contrôles policers et militaires se multiplient.


leparisien.fr

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