L'Unesco a saisi la Cour pénale
internationale contre les djihadistes qui ont détruit les mausolées de
Tombouctou au Mali en 2012.
La directrice générale de
l'institution a fait cette annonce samedi lors d'une visite dans le nord
du Mali pour voir les monuments reconstruits.Irina Bokova a précisé que "détruire un patrimoine culturel est considéré comme un crime de guerre".
Il y a trois ans, des combattants liés à Al Qaïda avaient pris le contrôle d'une partie du nord-est du pays dont la ville de Timbuktu.
Ils avaient démoli 16 lieux saints dont la construction avait commencé au 13e siècle.
Pour les islamistes, les mausolées, qui rendent hommage aux saints et aux marabouts sont considérés comme de l'idôlatrie.
Pour la population de Tombouctou, surnommée la "ville aux 333 saints", leur destruction constituait un assaut contre l'histoire et la culture malienne.
La rénovation a démarré l'an dernier et fait appel aux méthodes de construction tradionnelles.
Les maçons de la ville ont été associés au processus de reconstruction et environ 140 postes ont été créés.
Déjà huit mausolées ont pu être reconstruits notamment grâce au concours de l'Unesco.
D'autres seront terminés avant la fin de l'année.
Irina Bokova a insisté sur l'importance de ces sites historiques en ce qui concerne le processus de paix et la conservation de l'identité de la ville.
Elle a précisé que l'Unesco allait contribuer à la rénovation d'autres secteurs du patrimoine culturel malien comme les manuscrits et les mosquées de la ville.
Environ 4000 manuscrits ont été perdu, volé ou brulé pendant l'occupation islamiste.
Mais 370 000 de ces précieux documents ont été introduit en contrebande à Bamako la capitale malienne en 2012 pour les protéger des djihadistes.
Les archivistes de la ville sont actuellement en train de les classifier et les digitaliser.
Pour l'instant, 3 millions de dollars ont été mobilisés pour les travaux de rénovation.
Le projet entier de restoration devrait nécessiter la somme totale de 11 million de dollars et devrait durer 4 ans.
bbc.com
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