Les Etats-Unis ont estimé mardi que l’élection présidentielle au Burundi ne sera pas « crédible » et discréditent encore « davantage » le gouvernement qui les a organisées dans un contexte très tendu.
Ban Ki-moon, le secrétaire général des Natinos Unies, a réagi au processus électoral en cours en « appelant les autorités à tout faire pour assurer la sécurité et la tenue pacifique de ce scrutin ».
Ban Ki-moon a néanmoins assuré que les observateurs de la Menub, la
Mission d’observation électorale des Nations unies au Burundi, sont
déployés et « accomplissent leur mission. »
L’Union africaine, par la voix de son porte-parole Jacob Enoh
Eben, a quant à elle exprimé qu’elle ne déploierait aucun observateur au
Burundi. « Les conditions pour des élections libres, justes et transparentes ne sont pas réunies », explique-t-il sur les réseaux sociaux.
Le candidat président Pierre Nkurunziza, venu voté ce matin à Buye à vélo comme lors des élections législatives, a salué « la journée très importante pour la démocratie burundaise. On redonne la voix et le choix au peuple »,
a ajouté le chef de l’Etat, alors que les principaux candidats
d’opposition se sont retirés du scrutin. La CENI, la Commission
électorale, a néanmoins refusé leur défection, arguant que les bulletins
étaient d’ores et déjà imprimés.
La communauté internationale craint que ces élections
présidentielles ne provoquent une montée de la violence au Burundi.
Depuis l’indépendance du pays en 1961, le Burundi a vécu quatre coups
d’état et une guerre civile, faisant plusieurs centaines de milliers de
morts.
Depuis l’annonce de sa candidature en avril 2015, plus
d’une centaine de personnes sont décédées au Burundi, la plupart dans
des manifestations contre la candidature à un troisième mandat jugé non
constitutionnel du président actuel. Les soulèvements ont mené à une
tentative de coup d’Etat le 21 mai, avorté.
.lemonde.fr
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