La Cour suprême du Rwanda a repoussé au 9
septembre prochain l’examen de la requête du Parti démocratique vert du
Rwanda, qui remet en cause devant la justice le processus de changement
constitutionnel ouvrant la voie à un troisième mandat de Paul Kagame à
la tête du pays. Mais avant de juger sur le fond, la Cour suprême doit
dire si elle est, ou non, compétente pour statuer.
Le Parti démocratique vert du
Rwanda (Democratic Green Party of Rwanda, DGPR) devra attendre le 9
septembre prochain pour savoir si sa requête contre le troisième mandat
de Paul Kagame sera examinée par la Cour suprême. Mercredi, la plus
haute juridiction rwandaise a annoncé qu’elle devait d’abord s’assurer
d’être compétente pour statuer sur cette question. C’est un nouveau
délai dans le combat du DGPR.
Le petit parti d’opposition, créé en 2009 par des transfuges du Front patriotique rwandais (FPR) et finalement reconnu en 2013, avait déposé une requête devant la Cour suprême le 3 juin dernier, tandis que des pétitions en faveur d’un troisième mandat du président circulaient dans tout le pays. Le DGPR demande à la justice rwandaise d’interdire au Parlement de modifier l’article 101 de la Constitution, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels.
Le Parti vert démocratique affiche sa confiance
Une fois la requête déposée, il a fallu au DGPR convaincre un avocat d’accepter de la défendre. Mais après avoir essuyé cinq refus d’avocats, selon les dires des représentants du parti, et après un premier report d’audience, tout semblait enfin prêt, mercredi.
Mais les défenseurs du chef de l’Etat ont remporté la partie en repoussant les débats au 9 septembre prochain. « La Cour [suprême] a
pris du temps pour rendre sa décision, parce que les avocats de l’Etat
ont expliqué que notre requête ne devait pas être jugée par la Cour
suprême, qui serait incompétente pour ce type d’affaires. Mais nous
avons, de notre côté, exposé tous les articles de loi qui nous
permettent de porter cette requête », affirme Frank Habineza, président du DGPR, qui se dit déçu, mais confiant. « Nous avons la preuve que des membres du gouvernement sont à l’origine de la campagne en faveur du changement de Constitution, affirme-t-il.
Donc nous avons encore beaucoup d’espoir que notre requête soit utile,
et qu’elle change le cours des choses, si la Cour suprême statue en
notre faveur. Nous sommes peut-être peu, mais nous avons des preuves, et
nous avons raison. »
Le parti vert est la seule formation politique à
s’opposer au projet de réforme de la Constitution. Un projet déjà très
avancé : les parlementaires rwandais ont entamé la semaine dernière des consultations populaires dans le but de rédiger la réforme qui permettrait à Paul Kagame de briguer un troisième mandat.
rfi.fr
Le petit parti d’opposition, créé en 2009 par des transfuges du Front patriotique rwandais (FPR) et finalement reconnu en 2013, avait déposé une requête devant la Cour suprême le 3 juin dernier, tandis que des pétitions en faveur d’un troisième mandat du président circulaient dans tout le pays. Le DGPR demande à la justice rwandaise d’interdire au Parlement de modifier l’article 101 de la Constitution, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels.
Le Parti vert démocratique affiche sa confiance
Une fois la requête déposée, il a fallu au DGPR convaincre un avocat d’accepter de la défendre. Mais après avoir essuyé cinq refus d’avocats, selon les dires des représentants du parti, et après un premier report d’audience, tout semblait enfin prêt, mercredi.
Les avocats de l’Etat ont affirmé que le
gouvernement n’avait commis aucun acte anti constitutionnel. Nous avons
démontré que cette campagne en faveur du changement de Constitution ne
vient pas de la population mais de certaines personnes au sein du
gouvernement.
rfi.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire