lundi 14 novembre 2011

Guinée - Le président Condé reçoit mardi des leaders de partis politiques

Le président guinéen Alpha Condé a annoncé qu'il recevra mardi à Conakry des chefs de partis dont des opposants pour "lever des malentendus" et améliorer les rapports avec la la classe politique et son pouvoir, accusé de gouverner sans concertation.
"Je reçois demain (mardi) des responsables de partis politiques pour lever des malentendus afin que nous ayons des meilleurs rapports pour que la Guinée change", a déclaré le président Condé lundi à l'aéroport de la capitale, à son retour d'une "visite de travail et d'amitié" aux Emirats arabes unis.
"Il y a beaucoup de malentendus, peut-être parce qu'on ne dialogue pas assez. Je pense qu'il faut qu'on s'assoie et qu'on discute, nous avons été ensemble aux Forces vives, nous avons mené - la plupart d'entre eux et moi - les mêmes combats dans l'opposition", a-t-il affirmé.
Les Forces vives guinéennes comprennent des partis, syndicats et organisations de la société civile qui ont, notamment, dénoncé les dérives de la junte militaire ayant pris le pouvoir par un coup d'Etat en décembre 2008, quelques heures après la mort du président Lansana Conté, qui était à la tête du pays depuis 1984.
Alpha Condé, opposant historique à différents régimes, a été élu en novembre 2010 à l'issue d'une transition militaire, en battant au second tour Cellou Dalein Diallo, aujourd'hui son principal opposant.
"Il faut qu'on trouve les moyens de nous donner la main pour que le pays change", a estimé M. Condé, qui a pris ses fonctions en décembre 2010.
"Quand je discute, c'est pour résoudre les problèmes de la Guinée, nous pensons que chacun a ce souci que ce pays, après tant d'années, puisse enfin s'en sortir et que le peuple de Guinée puisse bénéficier de ses richesses", a-t-il dit.
Son régime est accusé par des opposants et organisations de la société civile de gouverner sans concertation. Pouvoir et opposition sont notamment divisés sur les élections législatives programmées pour le 29 décembre, une date que conteste l'opposition estimant qu'elle a été fixée "unilatéralement" par la commission électorale avec le gouvernement et indiquant craindre une "mascarade" électorale.

© Agence France-Presse

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire