lundi 14 novembre 2011

Cameroun, Ile Maurice - Climat des affaires, quand l’île Maurice fait des émules en Afrique

(Les Afriques 14/11/2011)
Depuis 4 ans maintenant sur le toit de l’Afrique dans le classement Doing Business de la Banque mondiale, l’Ile Maurice est en train de devenir le pays pris en exemple par ses pairs africains. Hôtes du Cameroun, un pays aux potentialités énormes, des experts mauriciens y ont « prêché » la facilitation de l’Acte d’investir, ...
Pour améliorer le climat des affaires au Cameroun, les autorités n’ont pas jugé utile de réinventer la roue ! Avec le soutien financier de l’Union européenne, elles ont invité des experts mauriciens, à la tête d’une importante délégation de technocrates, pour s’inspirer du cas de l’Ile Maurice. Pour mémoire, dans ce pays, il suffit juste de 3 h de temps pour créer son entreprise !
Nul besoin de faire l’analogie avec ce qui se passe actuellement au Cameroun (15 jours selon la BM) et en Afrique au sud du Sahara (37 jours). Premier pays en Afrique et 23ème sur 183 pays pour l’édition mondiale, l’exemple mauricien mérite amplement d’être étudié, voire dupliqué ailleurs Afin d’améliorer les processus de créations d’entreprises, faciliter l’Acte d’investir et parfaire une piètre 161ème place, le Cameroun s’est donc penché sur le cas mauricien.
De manière assez méthodique du reste, la mission des experts mauriciens, avec à leur tête Chinien Divanandum, est partie du constat actuel après leur visite dans les Centres de formalités de création des entreprises (Cfce) de Yaoundé et de Douala pour ensuite formuler des recommandations.
La leçon mauricienne
Du rapport rendu au gouvernement camerounais, il est ressorti trois recommandations essentielles, à savoir la suppression du plan de localisation et de l’extrait du casier judiciaire dans la composition du dossier exigé pour la création d’une entreprise, la mise sur pied d’une structure de contrôle et de suivi des entreprises créées, et enfin l’informatisation des Cfce. Comparé avec ce qui se fait à l’Ile Maurice, la mission a respectivement évoqué une demande d’adresse aux créateurs (au lieu de la localisation), une déclaration sur l’honneur (en lieu et place du casier judiciaire).
Bien entendu, les hôtes du Cameroun ont évoqué les nombreux avantages et incitations allant de la suppression de visas aux investisseurs, à des régimes fiscaux favorables, en passant par l’exonération fiscale des dividendes, la sécurisation des investissements étrangers, l’exemption de droits de douane sur les équipements, le rapatriement gratuit des bénéfices, dividendes et capitaux, …
Toutefois, s’il est utile de fluidifier la création d’entreprises, les autorités camerounaises n’auront pas à négliger les voies et moyens pour pérenniser les PME et autres TPE créées.


D. MBaye

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