(Afriscoop 28/11/2011)
(AfriSCOOP) — A l’image d’une plaie hideuse, la guerre du Biafra (1967-1969) constitue pour les Nigérians ce que la seconde guerre mondiale vaut pour la mémoire collective des Allemands. Raison pour laquelle toute évocation du sujet au Nigeria reste sensible, même lorsque l’un des principaux acteurs de cette tragédie passe de vie à trépas.
« Le président Goodluck Jonathan Ebele a fait état de sa "tristesse" et du "sentiment d’une énorme perte nationale, à l’occasion du décès du chef Chukwuemeka Odumegwu Ojukwu au Royaume-Uni » », rapportent nos confrères de l’Afp, en annonçant ce 26 novembre la mort du colonel Ojukwu. L’Afp tient la nouvelle du décès de C. Ojukwu d’un communiqué présidentiel peu prolixe.
Gouverneur militaire de région, Odumegwu Ojukwu a porté haut la contestation des chrétiens sudistes contre les musulmans nordistes au Nigeria en 1967, sous forme d’une tentative de sécession du Biafra. Des revendications qui serviront de terreau à une guerre hyper meurtrière, avec au centre, l’ethnie Igbo. La guerre du Biafra a coûté la vie à plus d’un million de personnes. Chrétien lui-même, Goodluck Jonathan Ebele a succédé à un musulman, Umaru Musa Yar’Adua, décédé en cours de mandat après son élection en 2007.
par Ayida MAÏGA, La Rédaction © AfriSCOOP avec Agence
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