(Afrique en ligne 23/11/2011)
A quatre jours de la fin de la campagne électorale, le sprint final. A quatre jours de la clôture de la campagne électorale, c'est le sprint final. Tous se ruent pour la dernière carte qui se joue à pas de charge, en attendant le 28 novembre pour l'élection présidentielle et les législatives.
Quand bien même le ciel ne nous tomberait pas sur la tête, une chose est du moins sûre : l'heure est à l'assaut final. On est en plein dans le sprint final. Et on se fait des pieds et des mains dans ce qui apparaît comme un combat de « fauves » pour les ultimes moments d'une démonstration où les cadeaux sont exclus.
Malheurs à ceux qui vont rater le coche car le challenge qui se joue depuis le lancement de la campagne électorale le 28 octobre et dont le ban va se fermer, une fois pour toutes, le 28 novembre au terme d'un double scrutin, présidentiel et législatif, laissera bien de monde sur les bords de la route.
Cela est d'autant plus vrai que la donne pourrait changer ou ne pas l'être. La configuration politique pourrait, elle aussi, soit garder le même tableau, soit subir une transformation radicale, si pas profonde, qui pourrait aller du tout au tout.
En attendant le 28 novembre
A quatre jours de la fin de la campagne électorale, on a sorti la grande artillerie. A commencer par les candidats présidentiels, chacun d'eux a sorti sa plus grande artillerie, dans la ferme conviction de gagner la mise, dans un corps-à-corps qui n'a prévu qu'un seul tour.
L'enjeu consiste pour chacun des candidats à se placer en toute première position pour remporter la bataille électorale dont les candidats les plus en vue sont tout au plus au nombre de quatre. Il y a le candidat Joseph Kabila Kabange qui se présente en indépendant, mais dont la candidature est soutenue à cent pour cent par la Majorité présidentielle. Il faut ajouter à ces voix-là, celles qui vont provenir d'autres strates de la population qui ont décidé d'accorder leur préférence au président sortant.
Sur cette liste des challengers, il y a, pas en ordre, les noms du lider maximo de l'UDPS, Etienne Tshisekedi, un concurrent de taille au candidat Joseph Kabila Kabange, Vital Kamerhe et Léon Kengo wa Dondo ; tous les deux s'étant présentés, autant que le numéro un de l'UDPS, pour le compte de l'Opposition.
Les élections, on le sait, vont avoir lieu le lundi 28 novembre. En attendant la date fatidique qui va déterminer les choses dans un sens ou dans un autre, il faut reconnaître que les candidats, aussi bien au niveau de la présidentielle que de la députation nationale, ont sorti le grand jeu, après, bien sûr, des débuts de campagne timides.
Dans tous les cas, la population n'a pas eu droit au grand déploiement auquel elle s'attendait. La fièvre - peut-on parler de fièvre effectivement ? - n'est montée de plusieurs crans jusqu'à atteindre son paroxysme que aux tout derniers moments de la campagne électorale. Là, les électeurs ont commencé réellement à vivre des moments chauds ; l'ambiance s'étant subitement électrisée.
Ne pas oublier l'essentiel
Engager le pays dans la modernité tout en donnant une nouvelle impulsion à la réalisation du programme de cinq chantiers, améliorer les conditions sociales de la population à travers un deal de changement qui tranche avec le passé, restaurer la paix et la sécurité pour un pays dont une partie n'en a pas eu droit, construire une nouvelle société avec pour épicentre l'éducation, la santé, en un mot le bien-être, voilà l'essentiel des promesses faites au souverain primaire.
La question que l'on se pose est celle de savoir si les promesses en question ne vont pas être du même genre que de promesses faites en l'air. Des promesses qui vont, une fois de plus, s'ajouter à la montagne d'illusions qui constituent le lot quotidien des millions de Congolais.
Quoi qu'il en soit, le souhait que caressent les électeurs est celui de voir ses conditions de vie connaître une ère nouvelle, rompant totalement avec ce qui lui est proposé jusque-là. Il s'agit, pour le pays, d'être dirigé autrement pour que, demain, il puisse faire partie de pays logés à la bonne enseigne, où le droit à une vie meilleure faite de prospérité et de bonheur, ne sera plus un mirage.
Le pari est jouable certes, mais à une seule condition : celle de voir les Congolais devenir maîtres de leur destin ; le premier pas - s'il faut parler de premier pas - devant se jouer le 28 novembre 2011 en votant utile, en donnant sa voix à l'homme ou aux hommes qu'il faut. Dans la transparence la plus totale, loin de fraudes ou de tripatouillages.
Marcel Lutete
Le Potentiel/22/11/2011
http://www.afriquejet.com/campagne-electorale-rd-congo-le-sprint-final-2011112227844.html
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