(Le Monde 23/11/2011)
A peine formé, le nouveau gouvernement d'Abdel Rahim Al-Kib est déjà contesté. La tribu berbère des Amazighs, qui vit dans l'ouest du pays, s'estime lésée, tandis qu'à Benghazi des dizaines de personnes ont manifesté.
Dans un communiqué, les Amazighs ont dénoncé leur "marginalisation", se jugeant exclus des ministères importants. Leur représentativité dans le gouvernement "ne correspond pas à leur présence" et à leur contribution à la révolution. En signe de contestation, ils ont appelé les Libyens et les Amazighs en particulier à manifester et à geler provisoirement leur coopération avec le Conseil national de transition (CNT) ainsi qu'avec le gouvernement.
A Benghazi, les manifestants ont exprimé leur rejet du gouvernement d'Abdel Rahim Al-Kib, dénonçant, eux aussi, la mauvaise représentativité au sein du pouvoir éxécutif des ressortissants de la ville, fer de lance de la contestation contre Mouammar Kadhafi.
"Je peux rassurer tout le monde. Toute la Libye est (représentée) dans le gouvernement", avait pourtant déclaré M. Kib à la presse, à Tripoli, à l'issue de l'annonce de son gouvernement, arguant que deux importants ministères ont été réservés aux ex-rebelles. Ainsi, Oussama Jouili, un commandant de la rébellion de la ville de Zenten, a été nommé à la défense, tandis que le ministère de l'intérieur a été confié à Faouzi Abdelal, de la ville de Misrata.
L'annonce du nouveau gouvernement, mardi 22 novembre, a coïncidé avec la visite du procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, à qui Tripoli a confirmé son intention de juger en Libye Seif al-Islam Kadhafi, le fils du dirigeant déchu, arrêté dans la nuit de vendredi à samedi.
LEMONDE.FR avec AFP | 23.11.11 | 18h36 • Mis à jour le 23.11.11 | 18h37
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