(Ouest-France 19/07/2010)
« Madiba » est devenu « Tata », le grand-père. Les surnoms ont évolué, mais Nelson Mandela reste le héros de la liberté et de la paix pour l'éternité. Les célébrations de ses 92 ans, hier, ont dépassé les grilles de sa maison où il a tranquillement partagé un gâteau avec des enfants, ce qui lui a le plus manqué lors de ses 27 ans d'incarcération.
Devant sa propriété, se sont pressés des centaines de Sud-Africains, comme Jessy Martina, « pour avoir la simple chance de le voir ». À Mvezo, quartier très pauvre où est né le leader historique de l'ANC, le Président Jacob Zuma a dirigé la seule cérémonie officielle du pays. À l'image du footballeur Ryan Botha, les Blancs y voient « un leader qui a su inspirer le pays », et qui a su éviter une guerre civile à la fin de l'apartheid, en insufflant un esprit de réconciliation.
Dernier héros du XXe siècle
De nombreux artistes noirs du pays ont promis de consacrer 67 minutes de leur temps à des travaux d'intérêt général, en hommage aux 67 ans sacrifiés par Mandela pour changer le monde.
Une semaine après la fin de la Coupe du monde, sa dernière victoire, Mandela a été célébré partout sur la planète. En mettant la lumière sur l'Afrique du Sud, cette compétition a rappelé son incroyable destin. Une « journée internationale Nelson Mandela » a même été fixée tous les 18 juillet par l'Onu.
Marche caritative à Madrid, tournoi de foot au Darfour, de nombreux événements ont été organisés pour rendre hommage à son combat pour la liberté et pour la paix. « Personne ne mérite mieux que lui cette reconnaissance internationale sans précédent », a déclaré Hillary Clinton, à propos de celui qu'un journaliste du New York Times a qualifié de « dernier héros du XXe siècle ».
lundi 19 juillet 2010 © Copyright Ouest-France
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