(BBC Afrique 22/10/2012)
Cette semaine, un panel d'experts a déclaré que le Rwanda et l'Ouganda fournissent au mouvement rebelle des armes et d’autres formes de soutien, des allégations que les deux pays nient.
Le 17 octobre, le Rwanda a été élu pour un siège temporaire au Conseil de sécurité des Nations unies.
Les rebelles du M23 combattent les forces gouvernementales de la RDC depuis le mois d’Avril.
La déclaration non contraignante du Conseil de sécurité, condamne le M23 pour "toutes ses attaques contre la population civile, les casques bleus et les acteurs humanitaires, ainsi que ses violations des droits de l'homme, notamment les exécutions sommaires, les actes de violence sexuelle et basé, de violence contre les femmes ainsi que le recrutement et l'utilisation d'enfants soldats à grande échelle ".
Le conseil de sécurité a également exprimé sa «profonde préoccupation» par rapport aux informations, selon lesquelles un soutien extérieur "continue d'être fourni au M23 par les pays voisins", il demande qu'un tel soutien "cesse immédiatement".
Dans un rapport divulgué mardi, un panel d'experts a déclaré que les dirigeants du M23 recevaient des « ordres militaires directs » du chef de l'état-major du Rwanda, le général Charles Kayonga , qui a agit sur les instructions du ministre de la Défense, le général James Kabarebe.
Le document s'appuie sur un autre rapport de l'ONU publié en Juin qui accuse le Rwanda de soutenir les rebelles.
Avant que le Rwanda ne soit élu cette semaine, pour siéger au Conseil de sécurité de l'ONU pour deux ans à compter de Janvier, la RDC a soulevé une objection formelle à sa candidature.
Selon certaines informations, les diplomates et le Conseil de sécurité n’envisagent pas de sanctionner les hauts fonctionnaires rwandais accusés dans le rapport.
Mais l’on craint que la violence dans l'est du Congo ne fasse croître l'instabilité régionale.
Le Rwanda est pointé du doigt pour avoir adossés des groupes armés dans l'est de la République Démocratique du Congo pour combattre les rebelles hutus, qui ont fui là-bas après le génocide des années 1990.
Kigali a été accusé d'avoir utilisé des mercenaires dans le conflit en cours dans la région, qui est riche en minéraux.
Le gouvernement rwandais nie énergiquement ces accusations.
La rébellion du M23 a commencé quand une milice a été intégrée dans l'armée congolaise, s’est mutinée et a sévit dans la partie orientale du pays.
Depuis, près d'un demi-million de personnes ont été déplacées suite aux combats entre la M23 et l'armée.
Dans sa déclaration de Vendredi, le Conseil de sécurité a appelé le groupe rebelle à permettre «un accès humanitaire sans entrave» dans les zones sous son contrôle.
L'agence de presse Associated Press a indiqué que le M23 a mené une attaque contre l'armée dans l'est de la RDC en début de semaine, mettant fin à une récente accalmie dans les combats.
20/10/2012
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