(Xinhuanet 05/11/2011)
ABIDJAN -- Le président du parti Cap-Unir pour la démocratie et le développement (Cap-UDD), Gervais Coulibaly, qui était le porte-parole de l'ancien président Laurent Gbagbo, a conduit vendredi une délégation d'une vingtaine de partisans de l'ancien régime à la Commission électorale indépendante (CEI) pour le dépôt de leurs dossiers de candidature en vue de l'élection des députés prévus le 11 décembre.La délégation a été reçue par le secrétaire général de la CEI, Konan Kouadio avant de se prêter aux formalités d'usage.
Ces actes de candidature interviennent à la suite d'un " dialogue républicain" ouvert entre le gouvernement et les partisans de Laurent Gbagbo réunis au sein du Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD).
Les partisans de l'ex-président menacent de boycotter les élections législatives si la CEI qu'ils jugent "déséquilibrée" au profit des partisans du président actuel Alassane Ouattara n'est pas recomposée et si Laurent Gbagbo et ses principaux collaborateurs en détention ne sont pas libérés.
"Le CNRD est en négociation avec le gouvernement. Nous avons obtenu un certain nombre de promesses quant à la libération de nos camarades, la sécurité du CNRD, de nos réunions, le rééquilibrage de la CEI, le dégel des avoirs", a déclaré Gervais Coulibaly expliquant les raisons du dépôt des candidatures.
Il a insisté sur les assurances du gouvernement à l'opposition sur les préoccupations ci-dessus énumérées.
"Le gouvernement nous a fait la promesse de les régler dès que nous nous serions engagés", a-t-il ajouté.
Les partis membres du CNRD, l'Union démocratique et citoyenne ( UDCY) de Mel Eg Théodore, le Mouvement alternative citoyenne (Mnc- Alternative) d'Aimé Kabran Appia, l'Union pour la République et la démocratie (Urd) de Danielle Boni Claverie et le Cap-Udd ont présenté des candidats à la députation.
L'ancien ministre Mel Eg Théodore brigue un des postes législatifs de sa localité d'origine, Jacqueville (sud) et Gervais Coulibaly, lui, se présente dans la circonscription électorale de Yopougon à Abidjan.
Reportée à trois reprises depuis le 26 octobre, la date limite de dépôt des candidatures a été close vendredi soir.
Le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo, n'a pas officiellement fait acte de candidature.
Selon Gervais Coulibaly, le FPI est réticent parce qu'il attend que le gouvernement fasse le premier pas et qu'il tienne parole en libérant ses principaux leaders avant la tenue des législatives.
"Sinon, il n'y a pas de mésentente, nous sommes dans une plate- forme de partis autonomes et certains, comme nous, croient que le gouvernement est de bonne foi", s'est-il justifié.
Le mandat des députés n'a pas été renouvelé depuis 2000 en raison de la crise militaro-politique ouverte en septembre 2002 qui a coupé le pays en deux.
Après l'organisation de la présidentielle en novembre dernier ponctuée par une meurtrière crise post-électorale, les législatives sont censées mettre fin à la transition politique dans le pays.
Publié le 2011-11-05 09:30:13
© Copyright Xinhuanet
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire