(France 24 20/07/2010)
Des assaillants d'un groupe de rebelles, qui n'ont pas été formellement identifiés, ont tenté, ce lundi, de prendre le contrôle de Birao, la principale ville du nord du pays. L'armée affirme avoir repoussé l'attaque.
Un haut responsable militaire centrafricain a affirmé que l'armée avait repoussé lundi une attaque de rebelles contre la principale ville du nord de la Centrafrique, Birao.
"Les éléments des forces armées centrafricaines contrôlent en ce moment la ville de Birao", a déclaré à l'AFP une source du haut commandement militaire à Bangui sous couvert de l'anonymat.
"Aucun bilan n'est encore disponible, parce que nos éléments poursuivent les opérations de sécurisation totale de la ville", a ajouté la source, affirmant que "l'attaque a été repoussée par nos éléments".
Un peu plus tôt dans la matinée, des rebelles avaient dit avoir pris la ville après avoir lancé une attaque dans la nuit.
Le commandant Abdoulaye Hissène, chef militaire sur le terrain de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), avait revendiqué l'attaque, affirmant avoir "pris la ville vers 04h30 du matin" (03h30 GMT).
Un responsable militaire avait alors nié à l'AFP que la ville était tombée.
Selon le haut commandement, il ne s'agit pas d'une attaque de la CPJP, mais des dissidents d'un autre mouvement rebelle, le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice".
Le MLCJ est une ancienne rébellion qui a signé des accords de paix avec le gouvernement.
"Ces éléments incontrôlés ont voulu protester contre le non paiement de leur prime globale d'alimentation par les autorités de Bangui. Ce mécontentement était dans l'air depuis quelques jours déjà", a ajouté la source à Bangui.
Les combattants démobilisés dans le cadre des accords de paix touchent une prime d'alimentation en attendant que le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion aille à son terme. La gestion et le paiement de ces primes a donné lieu à de nombreux différends.
Toujours selon le haut commandement, à la suite de l'échec de l'attaque les assaillants en fuite sont allés au domicile du représentant du parti Kwa Na Kwa (du président François Bozizé), où ils se sont emparés de documents.
"Selon mes informations, les assaillants ont été repoussés par l'armée", a quant à lui affirmé à l'AFP, Djarnib Grebaye, membre de l'Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) de Damane Zakaria, qui a intégré les accords de paix et dont la base est à Tiringoulou, à 60 km au sud de Birao.
Par Dépêche (texte)
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