(Afrique 7 27/11/2012)
Un titan des matières premières est entrain de voir le jour sur fonds de l’or rouge zambien. Les sociétés suisses Glencore et Xstrata ont décidé de fusionner, donnant ainsi naissance à un mastodonte minier qui pèsera environ 210 milliards de dollars en chiffre d’affaire. C’est depuis près de 9 mois que le géant du cuivre courtise Xstrata dans le but de créer l’une des plus grosses compagnies des matières premières au monde.
Le conseil d’administration du groupe a finalement accepté l’initiative de Glencore et a adoptée la semaine dernière la mesure faisant acte de la décision. Glencore est le premier fournisseur de cuivre mondiale, exploitant l’or rouge des mines de Mopani en Zambie, première réserve mondiale de cuivre, tandis que Xstrata domine le marché du Zinc. La création du nouvel empire minier entérinera sa suprématie sur le zinc à travers la planète avec une position sur le marché représentant plus de 50% des parts de production. Cette fusion coûtera à Glencore une bagatelle de 30 milliards de dollars. Alors que les représentants de Glencore se félicitent de l’opération, d’autres opérateurs économiques ainsi que des observateurs indépendants s’inquiètes sur les conséquences qui découleront de la fusion.
En effet le géant Suisse tire depuis plusieurs années, un blouson de réputation douteux en matière de déontologie de travail. Glencore a été au fils des années impliqués dans plusieurs affaires de négligence sur le plan de l’environnement, de positionnement en zone de conflit, encourageant le trafic d’armes, contre les sanctions de la communauté internationale ou encore de manœuvre d’optimisation fiscale. Plusieurs ONG s’inquiètent qu’une entreprise ayant recours à des procédés se trouve en position d’influencer sans partage le marché mondial du cuivre et du zinc.
Par ailleurs, au delà des questions morales soulevées par diverses structures, les autorités européennes ont rappelé au futur groupe qu’il devra réduire sa position dominante pour être en accords avec certains principes de concurrence régissant le cadre économique de la région.
Meyya Furaha
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