Le mouvement rebelle M23 dans l’est de la RDC annoncé lundi qu’il exigeait l’ouverture de négociations politiques directes avec le gouvernement congolais dans un délai de 24h.
Le M23 demande aussi la démilitarisation totale de la ville et de l’aéroport de Goma”.
Mots-clésRépublique Démocratique du CongoAprès quatre jours de combats, les rebelles ont atteint dimanche les portes du Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, ville d’un million d’habitants.
Le M23 s’est installé sur des positions à 5km de la ville.
La rébellion, née il y a huit mois, est emmenée par des soldats mutins tutsis, qui accusent le gouvernement de RDC de ne pas avoir respecté un accord de paix conclu en 2009.
Le M23 a exigé lundi "la déclaration officielle et publique à la radio et la télévision nationale par le gouvernement de Kinshasa dans un délai ne dépassant pas 24 h annonçant l'ouverture de négociations politiques directes avec le M23 élargies à l'opposition politique, à la société civile et à la diaspora congolaise".
Le M23 exige également "la démilitarisation de la ville et de l'aéroport de Goma dans un délai ne dépassant pas 24 h et la protection des populations par les forces de maintien de la paix de la Monusco présentes dans la ville dans l'exercice de leur mission première".
Si ces exigences ne sont pas satisfaites, le M23 annonce dans un communiqué sa volonté de "poursuivre sa résistance contre le gouvernement de Kinshasa jusqu'à sa chute".
Le M23 a répété à plusieurs reprise qu’il n’avait pas l’intention de prendre Goma.
La fuite
Une réfugiée congolaise entre dans une base de l'ONU à Monigi à 5km de Goma, le 18 novembre 2012.
Des milliers de réfugiés abandonnent les camps au nord de Goma, pour échapper à l’avancée rebelle, selon Tariq Riebl, coordinateur du programme humanitaire pour Oxfam.
“La question est: que signifient ces combats? Est-ce que le M23 va prendre Goma? Personne ne le sait”, a déclaré Tariq Riebl. Le porte-parole du M23, le colonel Vianney Kazarama, a déclaré: “Nous n’allons pas prendre l’aéroport, nous ripostons à une attaque de l’armée... Nous faisons cela uniquement pour briser les capacités des FARDC (l’armée congolaise)”.
Selon le porte-parole de l’ONU, Kieran Dwyer, la Monusco, la mission de maintien de la paix de l’ONU, mène des frappes par hélicoptère en soutien aux FARDC.
L’ONU dispose de 6.700 Casques bleus au Nord-Kivu, dont 1.400 aux environs de Goma.
“La situation a Goma est extrêmement tendue”, a déclaré Kieran Dwyer.
“Il existe une menace réelle que la ville pourrait tomber entre les mains du M23 et/ou pourrait être sérieusement déstabilisée par les combats.”
BBC © 2012
A qui benefite ces combats
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