(Misna 29/11/2012)
La possibilité pour le régime de modifier la Constitution en vigueur pourrait dépendre de quelques sièges seulement au parlement, qui n’ont toujours pas été assignés, ont indiqué à la MISNA des missionnaires xavériens établis en Sierra Leone, quelques jours après les troisièmes élections tenues dans le pays depuis la fin de la guerre civile (1991-2002).
Selon les résultats jusque là diffusés par la commission électorale, l’All People’s Congress (Apc) du président Ernest Bai Koroma a remporté 67 sièges sur les 112 en lice. A ce résultat pourraient s’ajouter les 12 sièges qui incombent aux chefs traditionnels, généralement favorables au gouvernement. Si l’Apc obtenait également les trois sièges encore en lice, il détiendrait ainsi 82 élus au sein de l’assemblée, soit le quota nécessaire pour procéder à la modification de la Constitution sans être obligé de passer par des négociations avec l’opposition.
Cette possibilité pourrait également se rattacher à la menace de boycotter les travaux du parlement formulée par le principal parti de l’opposition, le Sierra Leone People’s Party (Slpp). Immédiatement après la tenue du scrutin, le Slpp avait dénoncé des irrégularités, avant d’exiger à nouveau mardi que ses contestations soient prises en considération. “Espérons que nous n’en viendrons pas véritablement au boycott des institutions”, confie père Luigi Brioni, xavérien qui dirige la station Radio Maria dans la ville de Makeni (nord). “Le 17 novembre, Koroma a été réélu président à l’issue d’une campagne électorale animée, pendant laquelle tous les partis ont pu exprimer leurs propres points de vue”, conclut le missionnaire.
(VG/CN)
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