mercredi 28 novembre 2012

R.D.C., Rwanda - Attaque des rebelles du FDLR contre le Rwanda, selon Kigali

(Le Monde 28/11/2012)

Au Rwanda, des combats ont opposé, mardi 27 novembre, l'armée à des rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), venus de l'est de la République démocratique du Congo (RDC), où ils sont basés, a affirmé le porte-parole de l'armée rwandaise.
Le général Joseph Nzabamwita a indiqué dans un SMS adressé à l'AFP que les combats s'étaient déroulés sur les contreforts des volcans dans le département de Gisenyi (Nord-Ouest), frontalier de la RDC, où les FDLR, opposés au régime de Paul Kagame, multiplient les exactions depuis 1994. "Les forces armées du Rwanda combattent des éléments FDLR qui ont attaqué dans les secteurs de Cyanzarwe et Bugeshui, dans le district de Rugavu", indique le SMS. "Les éléments FDLR ont traversé la frontière depuis la RDC [pour entrer] au Rwanda".
L'attaque a été menée "vers 5 heures du matin", 4 heures, heure de Paris, "par deux compagnies" rebelles, soit un total de plus de cent hommes. "Au moment où nous parlons, certains [membres des FDLR] ont fui vers la RDC, d'autres à l'intérieur du territoire rwandais", a précisé le général Nzabamwita, assurant que ses forces avaient pris le dessus.
LES FDLR À CÔTÉ DES REBELLES DU M23
Les FDLR sont essentiellement basées dans la province congolaise orientale du Nord-Kivu, riche province minière, où les rebelles du M23 combattent de leur côté depuis le printemps les forces gouvernementales de RDC et dont ils ont pris la ville principale, Goma, à la mi-novembre.
L'ONU et le gouvernement de République démocratique du Congo accusent Kigali de soutenir militairement le M23, ce que Kigali dément, accusant en retour Kinshasa, qui réfute, de soutenir les FDLR. Si les FDLR, accusées par Kigali d'être constituées d'anciens responsables du génocide rwandais de 1994, ont multiplié durant des années les incursions au Rwanda, cela fait plusieurs années que de telles attaques n'avaient plus été signalées.
Le président du M23 Jean-Marie Runiga a déclaré mardi que son mouvement rebelle quittera "très vite" Goma, si Kinshasa répond à ses revendications, lors d'une conférence de presse à Goma. "Avant le retrait" de Goma, le M23 demande notamment au gouvernement congolais une enquête sur la tentative d'assassinat d'une médecin au Sud-Kivu, d'accorder la liberté de mouvement de l'opposant Etienne Tshisekedi, la dissolution de la Commission électorale congolaise, a déclaré M. Runiga, chef politique de la rébellion.

Le Monde.fr avec AFP
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