(Les Afriques 21/11/2012)
La contre offensive lancée par les troupes de la rébellion du M23 depuis le week end dernier à l’Est de la RDC a abouti à la prise de Goma dans l’après midi du 20 novembre. Ce nouveau rapport de force contraint le président Kabila à la négociation.
Après avoir pris possession de l'aéroport de Goma en fin de matinée, les rebelles du M23 ont annoncé à la mi-journée du mardi 20 novembre contrôler l'ensemble de la ville. Une première depuis la conquête de cette ville stratégique par des rebelles pro- Rwanda en 1998 ; La prise de la capitale du Nord Kivu s’est faite curieusement sous les yeux de la Monusco qui dispose du plus grand effectif de casques bleus dans le monde.
A Kinshasa, certains opposants élus au parlement, à l’instar du député de la ville de Kinshasa, l’honorable Matin Fayilu, ont saisi l’occasion pour monter au créneau en appelant les patriotes Congolais à la mobilisation. Dans la soirée, c’est au tour du numéro un Congolais, le président Joseph Kabila, de lancer un appel "au peuple ainsi qu'à toutes les institutions" à se mobiliser contre l'agression dont la RDC se dit victime de la part du Rwanda voisin.
"Je demande la participation de toute la population dans la défense notre souveraineté", a-t-il dit. A Goma, où la situation militaire demeurait confuse, l'armée régulière congolaise s’était retirée de la ville dés les premières heures de l’offensive générale des rebelles du M23, selon une source militaire occidentale.
En outre, les rebelles du M23 ont pris le contrôle des deux postes-frontières avec la ville rwandaise voisine de Gisenyi, a constaté une journaliste de l'AFP côté rwandais de la frontière. Les rebelles du M23, fort de cette prise de position stratégique, exigent au gouvernement de Kinshasa d’ouvrir les négociations ;cette position a été appuyé par le Rwanda qui a demandé par voie diplomatique au gouvernement de la RDC de mener les négociation avec le mouvement armée du M23 .un autre opposant congolais ,l’ancien président de l’Assemblée Nationale, Vital Kaméreh, à aussi demandé au pouvoir de Kinshasa de négocier avec les rebelles afin d’éviter à cette partie de la province dont il est origine une spirale de la violence .
Rodrigue Fénelon Massala
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