vendredi 1 mai 2015

Le Nigeria dit avoir libéré près de 500 otages des mains de Boko Haram

L'armée nigériane a affirmé jeudi avoir libéré 160 femmes et enfants lors d'une opération contre le groupe islamiste, deux jours après la libération d'un autre groupe de 300 captives dans la même zone.
L'armée nigériane poursuit son offensive dans la forêt de Sambisa, un des principaux repaires de Boko Haram dans le nord-est du pays. Elle a ainsi annoncé, jeudi, la libération, la veille, de 160 femmes et enfants retenus par le groupe islamiste. Au total, près de 500 femmes et enfants aux mains des terroristes ont été délivrés depuis mardi dans cette zone, où l'armée précise avoir «nettoyé» neuf camps d'entraînement terroristes. Des opérations qui s'inscrivent dans le cadre d'une offensive régionale lancée en février contre Boko Haram, à laquelle participent aussi le Niger, le Tchad et le Cameroun voisins.
«Les Nigérians retenus captifs dans des conditions très sévères et inhumaines ont été libérés par nos braves soldats», a déclaré le porte-parole Chris Olukolade devant la presse à Abuja, sans en dire davantage sur les conditions de vie de ces otages. L'armée va «complètement» ratisser la forêt, a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il y avait «grand espoir» que d'autres personnes soient libérées dans les jours qui viennent. Selon Amnesty International, quelque 2000 femmes et jeunes filles ont été enlevées par le groupe islamiste depuis début 2014.

Espoir réduit à néant

Tandis que les derniers otages ont été évacués vers des zones sécurisées, les femmes et jeunes filles libérées mardi sont, quant à elles, toujours sous observation médicale et doivent encore être interrogées, selon le journal nigérian The Punch. Ce dernier indique qu'on ne sait toujours pas avec certitude si, parmi ces femmes, figurent certaines des quelque 200 jeunes lycéennes dont le rapt à Chibok le 14 avril 2014 avait suscité l'indignation internationale, déclenchant la campagne #BringBackOurGirls.
Les proches des filles de Chibok doivent en tout cas accueillir cette nouvelle annonce de libération avec beaucoup de prudence. Mercredi déjà, ils ne cachaient pas leur colère quand l'armée laissait entendre que leurs filles ne figuraient probablement pas parmi les personnes libérées la veille - même si l'information n'a toujours pas été confirmée. Pour ces familles, il s'agissait en effet d'un nouvel espoir réduit à néant: en mai 2014, le chef de l'armée de l'Air nigériane avait déjà assuré savoir où se trouvaient les jeunes femmes, sans en dire davantage pour ne pas mettre les lycéennes en danger. Quelques mois plus tard, mi-octobre, l'armée et la présidence avaient même annoncé avoir conclu un accord de cessez-le-feu avec Boko Haram, prévoyant notamment la libération des otages de Chibok. Mais depuis, les familles n'ont plus reçu aucune nouvelle.
lefigaro.fr

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