mardi 19 mai 2015

CAMEROUN :: Complot contre Paul Biya : Ô Jeûne à fric, ô désespoir

L’hebdomadaire panafricain en exil à Paris poursuit sa campagne de déstabilisation du président du Cameroun, avec le concours actif de certains dignitaires du régime Biya. Voici comment.
C’est le type de sujet qu’on veut vous enfoncer dans la tête contre votre plein gré. Qui revient en boucle sans donner l’impression d’un lavage de cerveau. Qu’on martèle à l’envi pour installer une psychose diffuse. Chez Jeune Afrique (J.A), c’est devenu une arlésienne et une technique de harcèlement qu’on devrait étudier dans les écoles de journalisme. La dernière couverture du journal de Béchir Ben Yahmed est une pièce d’anthologie, un modèle de persécution politico-médiatique dont l’hebdomadaire de la Rue d’Auteuil revendique les droits d’auteur.
Dans sa livraison à paraître ce matin, le magazine consacre stratégiquement et spécialement une «édition» au Cameroun. C’est la photo d’un Paul Biya avachi, délibérément présenté sous les traits d’un homme au bord de la somnolence. Elle est surmontée d’un titre tout aussi affriolant : «Qui dirige vraiment ?». En sous-titre, J.A affirme que le président Paul Biya «s’appuie sur une poignée de fidèles, qui exercent, par procuration, un pouvoir considérable» dans les domaines de la politique, de la sécurité ou encore de la justice.
Ce journal dont l’approche éditoriale imbibée de chantage n’est plus à démontrer, ne fait en réalité que revisiter un répertoire dont il est devenu une référence. Paul Biya, dans cette logique, a été sacré mascotte de la dérision, tant les titres sur sa personne respirent la perfidie. Béchir Ben Yahmed et les siens, en bons maîtres-chanteurs, alternent ainsi la brosse à reluire et la massue. Tout est mis en œuvre pour susciter la révolte populaire.

Cette pression s’est accrue ces derniers mois, tout étant manifestement mis en branle pour provoquer un soulèvement populaire qui, espèrent ceux qui tirent les ficelles dans l’ombre, aboutira à une révolution de palais anticonstitutionnelle au Cameroun. La combine est d’autant plus flagrante que certains détails, dans les écrits de JA, ne laissent aucun doute quant aux sources d’information de l’hebdo : elles sont tapies dans le proche entourage de Paul Biya, pour ne pas dire dans le premier cercle de ses collaborateurs. Elle se fait d’autant plus pressante qu’approche l’échéance présidentielle de 2018, pour laquelle certains dignitaires du régime ne cachent plus leurs ambitions dans les salons huppés du pays. Dans cette logique, une candidature de Paul Biya pour la magistrature suprême compromettrait leurs petits calculs égoïstes d’atteindre les cimes du pouvoir.
A qui profite le crime ?
En 2004, Paul Biya est donné pour mort alors qu’il se trouve en séjour privé en Europe. Le «mort», qui débarque contre toute attente à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen, donne rendez-vous «dans une vingtaine d’années» à ceux qui veulent l’enterrer trop tôt. Et l’on est qu’en 2015. A se demander si ceux qui ces temps, entonnent en chœur le requiem du règne du successeur d’Ahmadou Ahidjo ne vont pas vite en besogne. Autrement dit, Paul Biya, n’en déplaise aux dauphins pressés qui engraissent JA, est visiblement encore là. Et au moins pour une dizaine d’années.
Le pouvoir vient de Dieu. La vie aussi. JA, dans sa croisade contre le régime Biya, dispose aujourd’hui d’alliés de poids dans le sérail camerounais. C’est cette bande de prévaricateurs, démangés par les appétits pour la magistrature suprême, qui inspirent et financent la fameuse campagne médiatique contre le chef de l’Etat camerounais et qui, au passage, vient de conduire à la démission du directeur de Le Monde-Afrique, Gilles Van Kote, qui voici quelques semaines a publié des informations contradictoires sur la santé de Paul Biya et de son épouse.
Le journal de la rue d’Auteuil, en quelques années, a développé de solides réseaux au cœur du pouvoir de Yaoundé dont certains se retrouvent aujourd’hui derrière les barreaux pour crimes économiques. En engageant leur campagne de diabolisation contre Paul Biya, ses inspirateurs veulent à la fois retourner l’opinion publique et obtenir le départ de celui qui s’est engagé à leur faire rendre gorge, avant que l’«Epervier» ne s’intéresse à leurs prévarications.
Argent (mé)content. Au départ de cette persécution, votre bi-hebdo aura, à plusieurs reprises, à dénoncer des accords occultes entre des décideurs du pays et J.A qui, selon des clauses jamais divulguées, devait percevoir près d’un milliard de francs Cfa tous les mois de novembre pour des opérations de monitoring, d’image et autres prestations de lobbying en faveur du Cameroun. Ce contrat mesquin n’a pas complètement été honoré depuis quelque temps. Ainsi sevrés de cette manne financière souvent payée en cash, les dirigeants de J.A profitent de la moindre occasion pour régler leurs comptes au régime Biya, devenu le mouton noir de la démocratie en Afrique.
J.A croit donc pouvoir gagner sur deux tableaux au moins : faire payer le régime de Yaoundé, qui l’a – à juste titre – privé d’une importante manne financière, contenter ses nouveaux financiers occultes décidés, par tous les moyens, à renverser un régime qu’ils sont censés servir avec honneur et fidélité, mais qui leur bouche les horizons. Mais ce que les uns et les autres ne savent certainement pas, c’est que Paul Biya, naturellement imperturbable, sait aujourd’hui l’origine de la campagne d’intoxication et de la tentative d’insurrection contre son régime.
© La Météo : René Atangana
camer.be
 

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