vendredi 22 mai 2015

Au Mali, la terreur perd des têtes mais pas pied

Les soldats de Barkhane ont éliminé deux figures du terrorisme, mais les attaques continuent.
Cinq jours après la signature d’un accord de paix au Mali, les forces spéciales de Barkhane ont éliminé dans la nuit de lundi à mardi à l’est de l’Adrar des Ifoghas, dans l’extrême nord malien, deux chefs importants des groupes armés du Sahel circulant en convoi. Amada Ag Hama, dit «Abdelkrim le Touareg», affilié à Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), avait revendiqué l’assassinat des deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, à Kidal, en novembre 2013 ; Ibrahim Ag Inawalen est un ancien colonel malien qui avait déserté pour rejoindre l’encadrement du groupe islamiste Ansar ed-Dine.
Ifoghas. Les deux hommes étaient des rouages majeurs de ces organisations. Abdelkrim le Touareg, appelé encore «Al Targui», émir d’Aqmi, était un membre de la tribu des Ifoghas, de haut lignage touareg. A ce titre, il a usé de son statut pour rallier certains Touaregs à la cause d’Al-Qaeda.
Les deux dirigeants terroristes faisaient partie des principaux chefs des groupes jihadistes qui ont contrôlé le nord du Mali en 2012, jusqu’au lancement en janvier 2013 de l’opération française Serval aujourd’hui remplacée par Barkhane. Abdelkrim le Touareg serait responsable de la mort de Michel Germaneau, tué après un raid militaire franco-mauritanien à l’été 2010. Mais aussi de celle de Philippe Verdon, en juillet 2013, enlevé au Mali avec Serge Lazarevic. Ce dernier a été libéré fin 2014.


liberation.fr

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