Au Burkina Faso, le gouvernement de transition veut lutter contre les actes d'incivilité.Wikimedia Commons
Au Burkina Faso, il n’est pas rare de voir les populations s’en prendre aux postes de police ou de gendarmerie pour exiger la libération de présumés délinquants mis aux arrêts. Ces actes qualifiés d’incivismes deviennent de plus en plus inquiétants, et le gouvernement de la transition a fait savoir lors d'une conférence de presse mardi 5 mai qu'il souhaite restaurer l’autorité de l’Etat.
Il y a quelques semaines, les populations de la ville de Pô à 150 km au sud de Ouagadougou obligeaient des douaniers à leur remettre un véhicule plein d’explosifs qui venait d’être intercepté. Les agents de la douane chargés de conduire le véhicule à Ouagadougou ont eu la vie sauve en se réfugiant dans une brigade de gendarmerie. Le véhicule a été retrouvé au Ghana après cette attaque.
Ceci est l’une des manifestations de l’incivisme au Burkina Faso selon Naba Ouedraogo, conseiller technique au ministère de l’Administration du territoire et de la sécurité : « Le camion a été retrouvé après. Parce qu’il y a des gens qu’on a entraînés dans la foulée comme ça, entraînés par l’effet de foule sans comprendre trop les tenants et les aboutissants. Et quand ils ont compris qu’il s’agissait d’un camion d’explosifs et que la douane a en tout cas agi dans la limite de ses attributions, beaucoup se sont rétracté. Et il y a eu des dénonciations qui ont permis de retrouver ce camion. »
C’est pour rechercher une réponse adéquate à ces actes d’incivisme que le gouvernement de la transition entend réunir autour d’une même table les représentants des populations et des forces de sécurité. « Le plus important c’est l’aspect dialogue où les gens ont à se parler franchement, à se dire la vérité. Les forces vives, les représentants de la population pourraient dire ce qu’elles reprochent aux forces de sécurité et les forces de sécurité pourraient peut-être se justifier ou expliquer dans quelles conditions elles sont amenées à agir de telle façon plutôt que telle autre façon », avance Naba Ouedraogo. Le ministère de l’Administration du territoire et de la sécurité souhaite donc réunir autour d’une même table, les représentants des populations et ceux des forces de défense et de sécurité.
rfi.fr
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