Suite aux explosions survenues ce matin à Brazzaville, la capitale congolaise, les autorités reconnaissent une situation très grave. Il y aurait, pour le moment, environ 200 morts.
Plusieurs explosions ont secoué la capitale congolaise, Brazzaville, ce matin. Elles sont la conséquence « d’un petit incident survenu dans la caserne du régiment blindé, située dans le quartier de Mpila, en pleine ville », a expliqué à Jeune Afrique le ministre de l’Intérieur congolais, Raymond Zéphirin Mboulou, contacté dans l’après-midi.« Un magasin de munitions a pris feu. La situation est lourde, très lourde. Les dégâts sont importants, pour ne pas dire très importants », a reconnu Mboulou, qui, à l’heure de l’appel, vers 15h30 (GMT) avait lui-même beaucoup de mal à circuler dans Brazzaville pour se rendre à l’hôpital. « Il y a encore des flammes dans le secteur. On espère qu’avec la tombée de la nuit, le temps va s’adoucir, ce qui permettra d’éteindre les incendies plus facilement. La situation est maîtrisable d’ici la fin de la journée, mais elle n’est pas encore maîtrisée. »
De nombreuses personnes coincées sous les décombres
Les explosions ont détruit de nombreux bâtiments dans le secteur de la caserne. Et beaucoup d’habitants sont encore coincés dans les décombres. « Selon des sources à l'hôpital central, on parle d'environ 200 morts et de nombreux blessés », a déclaré Betu Bangana, chef du protocole de la présidence à Reuters. Le ministre de l’Intérieur corroborait le volume de victimes, mais attendait que les décombres aient été entièrement fouillées pour donner un décompte officiel.
Le secteur de Ouenzé étant en très grande partie détruit, les services de police et de secours ont eux-mêmes beaucoup de mal à y accéder. La déflagration a été si forte qu’elle a été ressentie de l’autre côté du fleuve, à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo qui a, elle aussi, était un moment prise de panique.
À Brazzaville, les blessés ont d’abord été transportés vers trois hôpitaux : le CHU de Brazzaville et l’hôpital militaire, dans le centre, et l’hôpital de Tala-Ngaï, au nord. Face à l’affluence des victimes, il a fallu également recourir aux hôpitaux des quartiers sud. Une source diplomatique européenne citée par l’AFP annonçait 150 morts à la mi-journée.
Des casernes en pleine ville
Depuis l’indépendance du Congo (1960), les camps militaires sont toujours restés au cœur de Brazzaville. Aujourd’hui, c’est donc une partie importante de l’arsenal militaire du Congo qui part en flammes.
Le ministre de la Défense congolais, Charles Zacharie Bowao, a expliqué, à la télévision nationale congolaise, que c’était une erreur de manipulation qui avait déclenché un incendie dans la caserne, puis les explosions.
D’autres incidents dans les dépôts d’armes étaient déjà survenus, sans jamais faire de vitimes. En 1994, à Pointe-Noire, dans une caserne proche de l’aéroport, et en 2008, à Brazzaville. Les autorités avaient prévu de déménager les dépôts d’armes de Brazzaville à 60 km au Nord de Brazzaville, d’ici la fin de l’année.
Jeuneafrique.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire