(BBC Afrique 22/03/2012)
La Mauritanie continue d'examiner les demandes d'extradition d'Abdallah al-Senoussi, ex-pilier du régime libyen de Mouammar Kadhafi arrêté à Nouakchott.La président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a donné une réponse "positive" à la demande d'extradition formulée par Tripoli de l'ancien chef des services de renseignements libyens de Mouammar Kadhafi, Abdallah al-Senoussi, a affirmé mardi le premier vice-Premier ministre libyen. La Mauritanie ne s'est pas encore officiellement prononcée.
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a donné une réponse "positive" à la demande d'extradition formulée par Tripoli de l'ancien chef des services de renseignements libyens de Mouammar Kadhafi, Abdallah al-Senoussi, a affirmé mardi le premier vice-Premier ministre libyen.
"J'ai rencontré le président mauritanien et celui-ci a accepté d'extrader Senoussi vers la Libye", avait écrit mardi Moustapha Bou Chagour sur le réseau social, Twitter.
Toutefois, les autorités mauritaniennes disent qu'aucune décision n'a encore été prise.
Abdallah al-Senoussi a été arrêté samedi dernier par les services de sécurité mauritaniens à l'aéroport de la capitale, Nouakchott avec un faux passeport malien.
La Libye, la France et la Cour pénale internationale (CPI), qui l'a inculpé de crimes contre l'humanité, ont demandé son extradition.
Senoussi, 62 ans, a longtemps été chef des renseignements militaires deLibye, l'"un des organes de répression les plus puissants et efficaces du régime", selon la CPI.
Dimanche, Interpol a émis une "notice rouge" à l'encontre de Senoussi, à la demande du nouveau régime libyen, pour divers fraudes, dont le détournement.
Beau-frère de Mouammar Kadhafi, Abdallah al-Senoussi avait été condamné par contumace, en 1999 à Paris, à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'attentat à la bombe contre un DC-10 d'UTA, le 19 septembre 1989, qui avait fait 170 morts, dont 54 Français.
La Mauritanie n'est pas signataire du statut de Rome, qui a créé la CPI, mais cette dernière estime que ce pays est censé coopérer avec elle conformément à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.
Des associations de défense des droits de l'homme doutent que Senoussi puisse bénéficier d'un procès équitable en Libye et veulent qu'il soit traduit en justice à La Haye, où siège la CPI.
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