(Xinhuanet 20/03/2012)
ABIDJAN -- La montée de l'insécurité ces dernières semaines constitue une préoccupation pour les autorités ivoiriennes et les populations.
Le constat des habitants des cités, des usagers de la route et des opérateurs économiques est sans ambages, au regard des cambriolages de domiciles, des attaques armées sur les routes et des braquages d'entreprises.
Cette situation semble connaître un pic au centre du pays, notamment dans la région de Bouaké (centre) où il ne se passe plus un jour sans que des attaques d'hommes armées soient signalées sur des axes routiers.
Face à l'ampleur du fléau, l'organisation internationale Human Rights Watch (HRW) a tiré la sonnette d'alarme, déplorant un "vide sécuritaire" à dans la deuxième ville ivoirienne.
"Au moins 13 hommes ont été tués par balles et cinq femmes ont été violées dans une quinzaine d'attaques sur les routes de Bouaké ", a révélé HRW dans un rapport publié début mars.
"Depuis le début décembre 2011, au moins 22 personnes ont été victimes de meurtres dans le centre de la Côte d'Ivoire, alors qu'elles se déplaçaient à moto ou en transport en commun", a ajouté cette organisation internationale de défense des droits humains, invitant le gouvernement ivoirien à s'attaquer dans l'urgence au problème de "l'explosion de la criminalité".
Human Rights Watch a ainsi demandé au gouvernement ivoirien d'équiper de manière adéquate les forces de sécurité pour leur permettre de protéger la population face à "la hausse de la criminalité violente qui a pour effet de perturber gravement la vie quotidienne".
LE GOUVERNEMENT PREND LE TAUREAU PAR LES CORNES
Interpellé de manière régulière, le gouvernement ivoirien n'est pas resté de marbre en face du fléau. Il a pris le taureau par les cornes en prenant un ensemble de mesures visant à traquer les individus indélicats qui sèment la terreur et la désolation au sein de la population, et qui perturbent la quiétude de celle-ci.
Les premiers moyens mis en place par les autorités se trouvent être les moyens institutionnels et administratifs à travers la création d'une police militaire, et à une date plus récente d'une brigade anti-coupeurs de route.
Au cours d'une tournée dans la région, le chef d'état-major général des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) le général Soumaïla Bakayoko une "guerre" contre les bandits qui écument les routes et qui troublent le sommeil des citoyens.
"Les militaires vont renforcer la police et la gendarmerie pour mener des opérations d'envergure sur toute l'étendue du territoire ", a noté le général.
Aux moyens institutionnels et administratifs se sont ajoutés les moyens matériels et humains.
Le ministère ivoirien de l'Intérieur et celui de la Défense mènent ainsi des actions conjuguées pour doter les forces de sécurité ivoiriennes des moyens adéquats devant leur permettre de traquer de manière efficace les criminels.
"Le gouvernement s'engage à vous donner les moyens qu'il faut pour que vous puissiez exercer votre mission de sécurisation des biens et des personnes", avait énoncé le ministre de l'Intérieur Hamed Bakayoko au cours d'une cérémonie de remise de véhicules et de matériels de transmission à la police et à la gendarmerie.
De nombreux habitants du pays se trouvent ainsi dans l'attente que les forces légales de sécurité prennent le dessus dans cette " guerre ouverte" contre les auteurs des attaques armées afin d'instaurer la quiétude et de pacifier le pays qui tente de sortir d'une crise post-électorale aigüe qui a créé des traumatismes au sein de la population.
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