(Fasozine 22/03/2012)
Cette déclaration conjointe de l’Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP) et du Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition, datée du 20 mars 2012, fait cas d’une gravité de la situation politique qui prévaut en Guinée Conakry et qui les a conduits à tenir, le samedi 17 mars dernier, un meeting d’information avec leurs militants et «tous les Guinéens épris de liberté et de justice». Rassemblement interdit par les autorités, ce qui a causé bien des dérapages.«Face à la gravité de la situation politique que connaît le pays, consécutive à l’échec du dialogue politique et à la poursuite par la CENI des actes unilatéraux et illégaux dans le cadre du processus électoral, l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP) et le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition ont convié leurs militants et sympathisants ainsi que tous les Guinéens épris de liberté et de justice à un meeting d’information le samedi 17 mars 2012 au State de Bonfi. Toutes les démarches administratives y afférentes ont été faites conformément aux lois et règlements en vigueur.
Malgré les dispositions ainsi prises, l’ADP et le Collectif ont appris avec indignation les accusations grossières publiées la veille du meeting sur les medias publics, par Madame le Maire de la Commune de Matam et le Haut Commandant de la Gendarmerie Nationale. Fondées sur ces contres vérités, les autorités ont empêché par la violence la tenue du rassemblement. Environ quarante militants et sympathisants de l’opposition ont été arbitrairement arrêtés. D’autres ont été blessés par les forces de l’ordre et les jets de pierres des militants du RPG. Ces actes illégaux et barbares s’inscrivent dans le cadre d’une série de provocations et de violations des droits les plus élémentaires de l’homme qui deviennent récurrentes en République de Guinée depuis l’entrée en fonction du Président Alpha Condé.
L’ADP et le Collectif condamnent fermement ces comportements illégaux, inhumains et dégradants et se réservent le droit d’engager des poursuites judiciaires contre les auteurs des accusations mensongères et des actes de violences sur leurs militants et sympathisants. Ces agissements d’un autre âge sont d’autant plus condamnables que le Cadre de dialogue politique inclusif qui vient de s’achever au Palais du Peuple a réaffirmé, au titre des rares points de consensus obtenus, le principe du libre exercice des activités politiques.
L’ADP et le Collectif exigent la libération immédiate et inconditionnelle de tous les militants et sympathisants arrêtés. Ils invitent les communautés nationale et internationale à s’impliquer davantage dans la gestion de la transition politique guinéenne, afin de mettre fin à de tels actes illégaux et barbares.
L’ADP et le Collectif réaffirment leur engagement à défendre les valeurs de la démocratie et de l’Etat de droit et félicitent leurs militants et sympathisants pour leur discipline et leur mobilisation massive. Ils les invitent à rester mobilisés pour d’autres manifestations pacifiques jusqu'à la prise en compte de leurs revendications relatives à l’organisation d’élections législatives équitables, justes et transparentes dont les résultats seront acceptés par tous.»
Conakry, le 20 mars 2012
L’Alliance pour la Démocratie et le Progrès et
Le Collectif des Partis Politiques pour la Finalisation de la Transition
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