vendredi 16 mars 2012

Bénin - La société civile met en garde contre toute révision précipitée de la constitution

(Xinhuanet 16/03/2012)
COTONOU -- La société civile du Bénin, qui réunit plusieurs dizaines d'associations, d'organisations non gouvernementales (ONG) et de personnalités, a mis en garde, jeudi à Cotonou, contre toute initiative visant à procéder à une révision précipitée de la constitution béninoise en vigueur depuis 1990.Dans une déclaration, la société civile du Bénin, réunie en atelier d'experts, à l'initiative du Wanep, une organisation internationale, estime qu'un délai minimum d'un an serait plus adéquat pour procéder à une révision consensuelle de la constitution. Un projet de révision de cette constitution est inscrit à l'ordre du jour d'une session extraordinaire de l'Assemblée nationale qui s'ouvre lundi prochain.
La société civile du Bénin estime que "la démarche de révision de la constitution en cours n'a pas donné aux populations, seuls détenteurs de la souveraineté, des occasions d'explications, d'écoute, de dialogue, d'appropriation, de réprobations, de propositions autour des modifications envisagées pour leur permettre de participer effectivement au débat sur la modification ou non du contrat social qui lie ce peuple à ses gouvernants avant que ces derniers ne procèdent à une quelconque modification du texte constitutionnel".
La société civile a appelé également à "la vigilance du chef de l'Etat, des députés, des partis politiques, des travailleurs, des jeunes, des femmes, de toute la société civile et de toutes les forces vives de la nation pour un amendement éclairé de la constitution du 11 décembre 1990 et la consolidation des acquis de la conférence nationale".
Le président de l'Assemblée nationale du Bénin, le Professeur Mathurin Coffi Nago, a effectué, à la tête d'une délégation de parlementaires, il y a quelques semaines, une tournée d'information et de sensibilisation des populations sur l'opportunité de procéder à la révision de la constitution.
Le chef de l'Etat béninois Boni Yayi, depuis sa réélection en mars 2011, pour un second mandat, a annoncé plusieurs fois que des réformes constitutionnelles étaient nécessaires. Il a exclut cependant toute modification des dispositions constitutionnelles relatives au nombre de mandats présidentiels limités à deux au maximum et celles de l'âge fixée à 40 ans au minimum et à 70 ans au maximum pour les candidats à l'élection présidentielle.

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