Le docteur congolais Denis Mukwege était, le lundi 11 mai, au Parlement européen à Strasbourg. Ce gynécologue de réputation internationale vient en aide aux femmes violées dans l'est de la République démocratique du Congo. Il est intervenu devant les députés européens dans le cadre d'un débat sur les questions des minerais extraits dans les zones de conflit. L'Union européenne négociant actuellement un projet de loi pour lutter contre l’exploitation illégale des minerais par les groupes armés.
Parmi les mesures envisagées, l’Union européenne souhaite mettre en place un mécanisme de certification des entreprises. L’objectif est d’assurer une meilleure traçabilité des minerais qui arrivent sur le marché européen. Sur le principe, toutes les formations politiques du Parlement approuvent cette proposition, mais l’enjeu est de savoir quelle sera l’étendue de cette mesure.
Le docteur Denis Mukwege a saisi l’occasion pour décrire le rôle que l’Europe peut jouer dans ce dossier : « Ce que nous attendons de l’Europe dans ce débat c’est qu’elle puisse adopter une loi contraignante. Cette loi doit contrôler la chaîne d’approvisionnement. Je pense que l’Europe peut nous aider, non seulement à certifier l’origine des mines, certifier que ces mines ont été exploitées de manière propre qui respecte les droits humains et contrôler toute la chaîne, jusqu’aux consommateurs ».
Dans l’état actuel des négociations, seuls les raffineurs et les fondeurs seront soumis à cette obligation de certification. Une position jugée trop timide par les groupes politiques de gauche au Parlement, qui soulignent que ces entreprises européennes ne représentent que5% du marché mondial.
RFI.FR
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