vendredi 20 janvier 2012

(Xinhuanet 20/01/2012)
BRAZZAVILLE -- Une concertation impliquant la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude (Cnlccf) et la société civile s'est ouverte jeudi à Brazzaville, en République du Congo, en vue de réfléchir sur des solutions à ce phénomène qui gangrène la société.
A l'ouverture des travaux de cette rencontre, le secrétaire permanent de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude, Laurent Tengo, a souligné la nécessité d'impliquer toutes les parties prenantes dans la lutte contre la corruption qui ne peut être l'oeuvre des seuls pouvoirs publics.
Selon M. Tengo, la lutte contre ce fléau est un devoir national qui incombe à tous.
"La lutte contre la corruption (...) n'est pas synonyme de faire la politique politicienne comme on le voit et l'entend, surtout par certaines Organisations non gouvernementales (ONG) visant des buts qui n'ont rien à avoir avec ce noble combat", a-t- il indiqué.
Pour lui, ce combat vise la recherche en toute responsabilité et honnêteté des voies et moyens de sortir le Congo de l'ornière de la corruption, de combattre les antivaleurs qui ne le gangrènent qu'assez.
"Le phénomène de la corruption auquel n'échappe aucun Etat au monde, à des degrés différents, constitue une menace grave contre la cohésion sociale, dans la mesure où il tronque des référentiels sociaux", a-t-il soutenu, ajoutant que c'est un phénomène qui sape les fondements des institutions, annihile les valeurs morales et en définitive compromet le développement durable.
La mise en place d'un espace de concertation, a-t-il affirmé, sera l'une des clés qui pourra sans doute permettre aux parties prenantes d'atteindre leurs objectifs communs.
Le 13 août 2009, le gouvernement congolais, sous l'impulsion du président Denis Sassou-N'guesso, a approuvé par décret un plan national de lutte contre la corruption que la commission nationale de lutte contre la corruption est chargée d'exécuter.
Entre autres mesures, parmi les 47 mesures que comporte ce plan, on peut retenir la création d'une plateforme de travail sur la lutte contre la corruption entre les gouvernants et la société civile, en rapport avec les instruments internationaux de lutte contre la corruption, à savoir la convention des Nations Unies et celle de l'Union africaine (UA) ratifiées par le Congo le 14 septembre 2005.

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