(Xinhuanet 31/01/2012)
KHARTOUM -- Le président soudanais Omar al- Béchir est revenu lundi de Khartoum après avoir assisté à des sommets régionaux à Addis Abeba, mettant fin à des spéculations selon lesquelles il pourrait signer un accord avec le Sud-Soudan pour mettre fin au litige pétrolier entre les deux pays.
En marge du sommet de l'Autorité intergouvernementale de développement (IGAD), M. al-Béchir a participé à un sommet à quatre, en présence également du président sud-soudanais Salva Kiir Mayardit, du Premier ministre éthiopien Mélès Zénaoui et du président kenyan Mwai Kibaji, afin de chercher une solution au litige qui oppose le Soudan et le Sud-Soudan sur les ressources pétrolières.
Le ministre soudanais du Commerce extérieur Othman Omar Charif a déclaré aux journalistes que la participation du Soudan aux sommets de l'IGAD et de l'Union africaine avait été couronnée de succès et que la délégation soudanaise était parvenue à transmettre l'opinion de Khartoum sur toutes les questions concernant le continent africain.
Le ministre soudanais n'a cependant pas souhaité discuter des négociations à Addis Abeba sur le contentieux pétrolier entre Khartoum et Juba.
Les présidents al-Bachir et Kiir devaient signer un accord cadre en vertu duquel Juba verserait 4 milliards de dollars à Khartoum et injecterait 35 000 barils de pétrole brut par jour aux raffineries du nord du pays, en échange de quoi Khartoum laisserait le sud utiliser ses infrastructures pétrolières pour exporter son pétrole.
Toutefois, le président Salva Kiir Mayardit a refusé de signer l'accord cadre au dernier moment, en réaction à quoi le président al-Bachir a dû demander à la délégation de négociateurs de Khartoum de rentrer au pays.
Les deux parties ont convenu de reprendre les négociations à Addis Abeba le 10 février, sous la médiation d'un panel de l'Union africaine mené par l'ex-président d'Afrique du Sud Thabo Mbeki.
Le gouvernement sud-soudanais accuse Khartoum de détourner et de vendre une partie du pétrole du Sud, ce à quoi le Soudan rétorque qu'il ne fait que prélever des frais de transport sous forme de pétrole.
Suite à la sécession du Sud-Soudan en juillet 2011, le nord a perdu les deux tiers de ses ressources pétrolières, et les deux parties ne sont pas encore parvenues à un accord sur le partage des ressources pétrolières.
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