(Le Monde 26/01/2012)
Les autorités nigérianes ont procédé à quelque 200 arrestations après les attentats à la bombe ou par armes à feu la semaine dernière dans la ville de Kano et la plupart des personnes arrêtées sont des Tchadiens, a déclaré jeudi une source policière de haut niveau.
"De nombreuses arrestations ont été effectuées depuis ces attaques", a déclaré cette source parlant sous couvert d'anonymat car elle n'était pas autorisée à s'exprimer publiquement sur ces attentats. "Nous avons arrêté près de 200 assaillants et 80 % d'entre eux étaient des Tchadiens venus en tant que mercenaires", a ajouté la source. La source policière a soutenu qu'il y avait des indications selon lesquelles les Tchadiens avaient été payés pour participer à ces attaques attribuées au groupe islamiste Boko Haram.
MÉDIATEUR
Toutefois, les autorités nigérianes ont subi une intense pression sur la violence en hausse dont sont accusés les islamistes armés et ont été accusées par le passé d'avoir détenu des innocents en réponse à ces attaques. Selon la même source, des membres présumés ont contacté la police pour un dialogue via l'émir de Kano qui est la plus haute autorité musulmane traditionnelle de la capitale du nord du Nigeria. "Ils (les islamistes) disent qu'ils le veulent comme médiateur dans le dialogue qu'ils proposent", a ajouté la source.
La veille, une trentaine d'hommes armés ont encore pris d'assaut un commissariat de police et tué au moins une personne à Kano, la deuxième ville du pays, quatre jours après des raids similaires menés par des islamistes radicaux et qui ont fait 185 morts.
Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique avec 160 millions d'habitants, est en proie à une vague de violences interconfessionnelles qui fait planer un risque de guerre civile.
LEMONDE.FR avec AFP | 26.01.12 | 09h51
© Copyright Le Monde
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire