Le chef de la police nigériane, Hafiz Ringim, et ses six adjoints ont été limogés mercredi par le président Goodluck Jonathan, après la série d'attaques revendiquées par la secte islamiste Boko Haram, qui ont fait 185 morts à Kano, dans le nord du pays.
C'est Mohammed Abubakar, jusqu'alors inspecteur général, qui remplace M. Ringim.
Les attaques de vendredi visaient principalement les bureaux de police de Kano, la deuxième ville du pays.
La secte Boko Haram multiplie depuis plusieurs mois les attentats sanglants. Les autorités ont été sévèrement critiquées pour leur incapacité à mettre un terme à la violence.
Les islamistes ont entre autres revendiqué une série d'attentats le jour de Noël visant en particulier des églises (49 morts). Ce qui a fait naître la crainte de violences interconfessionnelles. Certains vont jusqu'à évoquer le risque d'une guerre civile.
Par ailleurs, le chef de police limogé avait aussi été sous le feu des critiques la semaine dernière après l'évasion du principal suspect dans l'attentat le plus meurtrier du jour de Noël, au lendemain de son arrestation.
Selon l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch, au moins 935 personnes ont été tuées au Nigeria dans les attentats revendiqués par Boko Haram depuis 2009.
Plus de 250 personnes ont été tuées durant le seul mois de janvier 2012.
Boko Haram, une secte islamiste dont le nom signifie en langue haoussa « l'éducation occidentale est un péché », réclame une extension de la charia, la loi islamique, à tous les États de la fédération, y compris ceux du sud majoritairement chrétiens. Leurs attaques ont eu lieu principalement dans le nord, majoritairement musulman.
Radio-Canada avec Agence France-Presse et Reuters
© Copyright Radio Canada
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire