(ANALYSE) (Xinhuanet 20/01/2012)
ABIDJAN -- La fin de la grave crise post-électorale qui a secoué la Côte d'Ivoire cinq mois durant marque le retour du pays sur la scène politique internationale.
Pour les nouvelles autorités ivoiriennes, le pays est de nouveau devenu "fréquentable" après plusieurs mois de "méfiance".
Comme signes de cet "éclairci", des "ballets diplomatiques" se succèdent dans la capitale économique ivoirienne, à travers des allées et venues de hautes personnalités étrangères, issues notamment des grands pays du monde.
LA FRANCE, UN PARTENAIRE DE REFERENCE ?
A la mi-juillet, le Premier ministre français François Fillon a effectué un déplacement à Abidjan où il a échangé avec les autorités du pays. Au terme d'une audience avec le président ivoirien Alassane Ouattara, celui-ci avait déclaré être venu pour consolider les relations économiques et diplomatiques entre la Côte d'Ivoire et la France.
"La France souhaite devenir un partenaire de référence pour la Côte d'Ivoire", avait énoncé le chef du gouvernement français.
Au nom de l'accord militaire qui lie les deux pays et notamment au nom du mandat onusien qui a permis l'envoi de forces françaises en territoire ivoirien à la faveur de la crise, François Fillon avait par ailleurs souligné la volonté de son pays d'aider la Côte d'Ivoire à assumer la plénitude de sa souveraineté.
"LA COTE D'IVOIRE COMPTE SUR LA CHINE"
Le 3 janvier dernier, la Côte d'Ivoire avait reçu une haute personnalité en la personne du ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi.
Lors de son séjour ivoirien, le chef de la diplomatie chinoise avait réitéré l'engagement de son pays à accompagner la Côte d' Ivoire dans sa reconstruction post-crise.
"Grâce aux efforts conjugués de nos deux gouvernements, la coopération sera plus fructueuse entre nos deux pays", avait-il énoncé, formulant l'espoir d'intensifier la coopération avec la Côte d'Ivoire dans tous les domaines.
Un autre temps fort de la visite de Yang Jiechi a été la signature avec son homologue ivoirien Daniel Kablan Duncan d'un accord e prêt et de don de 120 millions de yuans (environ 9, 5 milliards de F CFA).
Se réjouissant de la "bonne santé" de l'amitié sino-ivoirienne, le président de la Côte d'Ivoire Alassane Ouattara avait fait état d'une "vision commune" entre les deux pays concernant leur coopération.
"La Côte d'Ivoire est au travail, elle compte sur la Chine et sur son président Hu Jintao", avait souligné M. Ouattara qui n'a pas manqué de saluer la contribution de la Chine au développement de la Côte d'Ivoire et à la résolution de la crise post-électorale qui a secoué le pays.
C'est en 2013 que la Côte d'Ivoire et la Chine célébreront le 30ème anniversaire de leurs relations diplomatiques établies le 2 mars 1983.
CONSOLIDER L'AXE ABIDJAN-WASHINGTON
Quelque 13 jours après le chef de la diplomatie chinoise, c'est au tour du chef de la diplomatie américaine de fouler le sol ivoirien pour consolider l'axe de coopération Abidjan-Washington.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton s'est voulue claire à l'occasion de sa rencontre mardi avec le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara : "Les Etats-Unis sont disposés à appuyer la Côte d'Ivoire dans ses efforts concernant la démocratisation, la justice, la bonne gouvernance et la reconstruction post-crise".
Demeurant dans ce ton, l'ambassadeur des Etats-Unis en Côte d' Ivoire qui procédait le 10 janvier dernier à une remise de matériels et d'équipements à l'administration judiciaire ivoirienne avait exprimé la volonté de son pays d'aider la Côte d' Ivoire à se remettre sur les rails.
La Côte d'Ivoire tente de "refaire surface" après une succession de crises qui l'avaient plongée dans une "léthargie" et un "isolement".
A maintes occasions, le chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara a réitéré son ambition de faire du pays une nation plus moderne et son engagement à faire en sorte que la Côte d'Ivoire soit ouverte sur tous les autres pays du monde.
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