(Le Monde 17/01/2012)
Le Congrès pour le changement démocratique (CDC), principal parti de l'opposition au Liberia qui contestait la réélection d'Ellen Johnson Sirleaf, a décidé de reconnaître son pouvoir, a affirmé son leader Winston Tubman à la veille de l'investiture, lundi, de la présidente.
"Nous reconnaissons que Mme Sirleaf est la présidente du Liberia", a déclaré M. Tubman, à la suite de discussions bouclées samedi soir avec la présidente au ministère des affaires étrangères. Au terme de cette décision et "vu le niveau des discussions", le CDC "décidé d'abandonner" un projet de protestation initialement programmé pour lundi, en marge de la prestation de serment de Mme Sirleaf. "Et nous allons assister à l'investiture. Nous pensons que le pays doit aller vers la paix et que la réconciliation doit prévaloir", a-t-il ajouté.
Depuis le second tour de l'élection présidentielle, organisé le 8 novembre et qu'il a boycotté, le CDC a fait des annonces contradictoires sur sa position par rapport au pouvoir de Mme Sirleaf.
Winston Tubman, qui était candidat du CDC au second tour, s'est retiré de la course avant le vote. Mme Sirleaf, élue en 2006 et demeurée seule en lice, a été déclarée réélue avec 90,7 % des voix. Le scrutin a été jugé transparent.
Après le boycott, M. Tubman avait affirmé le 11 novembre être prêt à travailler avec Mme Sirleaf pour la réconciliation. Puis, le lendemain, il avait changé d'avis, rejetant les résultats et réclamant l'annulation de l'élection, selon lui entachée d'irrégularités. Ellen Johnson Sirleaf s'était vu attribuer conjointement le prix Nobel de la paix quelques jours avant le premier tour du scrutin.
LEMONDE.FR avec AFP
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