Un autre employé de la Croix-Rouge, Gauthier Lefèvre, un Franco-britannique enlevé en octobre au Darfour, dans l'ouest du Soudan, est toujours en captivité, a ajouté Dabbakeh.
Dans un communiqué publié peu après à Paris, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a confirmé cette libération. Faisant part de sa "joie", le chef de la diplomatie dit espérer "qu'il en sera de même pour les autres otages".
"Prendre pour cible les ONG et leur personnel, auxquels je rends hommage, est inacceptable", ajoute Bernard Kouchner.
Le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, "se réjouit vivement" de cette libération.
"Le président a également une pensée particulière pour tous les autres humanitaires français enlevés en Afrique et appelle à leur libération aussi rapide que possible", peut-on lire dans un communiqué du service de presse de l'Elysée.
DEUX AUTRES FRANÇAIS TOUJOURS DÉTENUS
Agé de 37 ans, Laurent Maurice avait été enlevé le 9 novembre par des hommes armés dans le village de Kawa, près de la frontière avec le Soudan. Agronome, il était dans cette région depuis début 2009.
Son enlèvement avait conduit le CICR à suspendre un moment ses opérations dans la région.
Trois semaines plus tard, les "Aigles africains de la liberté", groupe affirmant avoir enlevé trois travailleurs humanitaires français au Tchad et en République centrafricaine, avaient menacé de les tuer si Paris ne traitait pas directement avec eux.
Les deux autres Français capturés, qui sont membres de l'organisation lyonnaise "Triangle génération humanitaire" (TGH), l'ont été à Birao, dans l'extrême nord de la Centrafrique proche des frontières soudanaise et tchadienne.
Les Aigles ont déclaré avoir décidé de libérer Laurent Maurice "pour des raisons humanitaires" en raison de la dureté de ses conditions de détention.
Le porte-parole du groupe, Abou Mohamed al Rizeïgi, a précisé que la raison principale de cette libération était à trouver dans la récente amélioration des relations entre le Tchad et le Soudan.
"Cela est dû sans conteste à l'influence française et nous voulons que la France en fasse davantage", a-t-il dit à Reuters.
Le président tchadien Idriss Déby, dont le pays a récemment renoué avec la France, est attendu lundi à Khartoum pour une visite inhabituelle.
Les deux pays ont convenu récemment de créer une force commune à la frontière pour empêcher les rebelles des deux pays d'effectuer des attaques dans cette région.
Rizeïgi a déclaré que son organisation négociait avec les autorités centrafricaines et a dit espérer la libération "dans un avenir proche" des deux autres otages.
Publié le 08-02-2010 Source : L'Express Auteur : tchadactuel.com
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