Le parti du président zimbabwéen Robert Mugabe a minimisé mardi la décision de l'Union européenne (UE) de proroger ses sanctions contre Harare, tout en accusant son partenaire au gouvernement d'avoir orchestré ce renouvellement.
"Nous ne nous inquiétons pas de cette extension", a déclaré à l'AFP Rugare Gumbo, l'un des porte-parole de l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF).
"Nous allons continuer à nous battre, comme nous nous sommes battus pour la libération. Nous sommes nos propres libérateurs, pourquoi devrions nous nous en faire ?", a-t-il poursuivi.
Fidèle à la ligne du parti, il a fait porter les torts au Mouvement pour le changement démocratique (MDC), l'ancienne opposition avec laquelle la Zanu-PF partage le pouvoir depuis un an. "Nous avons toujours soutenu que les sanctions avaient été imposées par le MDC", a-t-il martelé.
Robert Mugabe et le chef du MDC, Morgan Tsvangirai, ont formé un gouvernement d'union en février 2009, pour mettre un terme à une double crise économique et politique.
Mais l'UE a estimé mardi que les progrès en matière de droits de l'Homme n'étaient pas suffisants pour lever les sanctions imposées en 2002 après la réélection controversée du président Mugabe.
Ces mesures restrictives consistent en un embargo sur les armes et les équipements susceptibles de servir à la répression interne, l'interdiction de voyager sur le territoire des Etats de l'UE et le gel des avoirs financiers d'une centaine de personnes et entités liées au régime.
Ces sanctions ont été prolongées pour un an, mais six personnes et neuf entités ont été retirées de la liste.
Publié le 18-02-2010 Source : portalangop.co.ao Auteur : portalangop.co.ao
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