Les ministres de six pays de l’Afrique de l’Ouest étaient lundi 15 février 2010 à Dakar pour une réunion consacrée à la lutte contre le trafic de drogue. Cette conférence avait pour thème « Le temps de l’action, tous ensemble ». Il en est ressorti un tableau assez sombre de l'organisation des services répressifs en Afrique de l'Ouest.
Moins d’un an et demi après la conférence de Praïa de la CEDEAO, qui voulait déjà initier une dynamique régionale, les documents techniques examinés lundi illustrent bien la persistance des difficultés à organiser la lutte contre le narco-trafic en Afrique de l’Ouest.
Déficit de coopération judiciaire entre les Etats, léthargie des comités interministériels de lutte contre la drogue, manque de moyens des structures opérationnelles, manque de collaboration entre services répressifs. La liste des difficultés à résoudre est longue.
Bonnes intentions ou vraies décisions ?
« Nous avons convenu ensemble d’agir plus et de parler moins » résume le ministre sénégalais de l’Intérieur Becaye Diop, à l’issue de cette réunion qui a établi un nouveau catalogue de mesures à prendre.
Les bonnes intentions affichées lors de cette conférence seront-elles, cette fois-ci, suivies d'effets ? Les promoteurs de la réunion assurent que ce sont des mesures concrètes qui ont fait l’objet d’engagements. Et ils ne se laissent pas démonter par la faible participation à cette réunion : six pays membres de la CEDEAO seulement. « Un plan d’action sous-régional entre pays frontaliers peut-être plus efficace qu’un plan d’action commun à tous les pays de la sous-région » conclut un expert.
Brice Hortefeux, ministre français de l'Intérieur, participait à la réunion de Dakar
La drogue est un fléau contre lequel on ne peut pas lutter individuellement. Or aujourd’hui 30 à 40 % de la drogue qui arrive en Europe provient d’Amérique latine pour l’essentiel et transite par l’Afrique de l’Ouest… c’est un fléau en terme de santé mais avec des enjeux économiques très lourds…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire