lundi 10 mai 2010

Angola - La 26 ème conférence régionale de la FAO sur la sécurité alimentaire s’est tenue à Luanda

(Afriqu'Echos Magazine 10/05/2010)
Placée sous le thème « Investir dans l’agriculture pour une sécurité alimentaire durable », la 26 ème conférence régionale pour l’Afrique de l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO) s’est tenue du 3 au 7 mai à Luanda en Angola. 400 délégués se sont réunis en présence de Jacques Diouf, le directeur général de cette organisation qui, à son arrivée mercredi, a souligné que c’était « la première conférence régionale après la réforme de la FAO qui appelle les conférences régionales à plus de responsabilités, particulièrement en termes de définition des priorités ».
Au cours de ces travaux, les délégués ont abordé des questions liées au changement climatique avec « ses répercussions sur la sécurité alimentaire et la gestion des ressources naturelles en Afrique », la réforme du Comité de la sécurité alimentaire, le plan d’action immédiate (PAI) - pour le renouveau de la FAO. À cette occasion, la conférence devait également analysé les résultats du Sommet mondial des chefs d’État et de gouvernement sur la sécurité alimentaire organisé, à Rome du 16 au 18 novembre 2009. La question sur le changement climatique a été jugée cruciale d’autant plus que « l’Afrique, selon les experts, est le continent qui provoque le moins le changement climatique, mais qui cependant risque d’en pâtir le plus, compte tenu de l’incidence des dérèglements climatiques sur les ressources hydriques, les terres, les forêts et la diversité biologique. Les rendements agricoles continueront notamment à diminuer du fait du réchauffement, à l’inverse de la production de certaines cultures dans les pays développés. »
Cette conférence a également rappelé que la sécurité alimentaire reposait sur les quatre piliers que sont la disponibilité, la stabilité de l’approvisionnement, l’accès et l’utilisation. Selon cette organisation, le principal objectif visé, en mettant le cap sur la sécurité alimentaire est de « donner lieu à une augmentation importante et durable de la production agricole et de contribuer sensiblement à concrétiser le droit des personnes à une alimentation saine au plan nutritionnel et suffisante ainsi qu’à une offre alimentaire conforme à leur culture. »
L’Afrique, constate la FAO, est la seule région du monde où la production alimentaire moyenne par habitant diminue régulièrement depuis 40 ans, ce qui explique qu’une proportion élevée de personnes vive dans la faim et la pauvreté, en particulier en milieu rural. Sur une population de plus de 900 millions d’habitants du continent africain, au moins 30 % vivent dans une situation d’insécurité alimentaire, a rappelé Afonso Canga, le ministre angolais de l’agriculture à l’ouverture des travaux.
Dans les décennies à venir, l’Afrique devra nourrir une population qui, d’après les prévisions, devrait passer d’un milliard d’habitants aujourd’hui à deux milliards en 2050 (FAO, 2009). Ce continent aura alors besoin d’un approvisionnement alimentaire plus important pour nourrir les 27 % de sa population qui souffrent de sous-alimentation chronique (soit 271 millions de personnes, selon le rapport sur l’État de l’insécurité alimentaire dans le monde 2009), sans compter que ce chiffre pourrait augmenter sous le coup de la croissance démographique.
Enfin, sur le choix de l’Angola pour la présidence du comité régional de la FAO, Jacques Diouf l’a justifié par « la priorité que l’Angola accorde à sa croissance économique et sociale, car le développement du pays vise l’amélioration des conditions de vie de la population et c’est ce qui est en train de se faire ».
Jossart Muanza ( AEM)
7 mai 2010
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