(24 heures au Benin 24/02/2010)
Au lendemain du conseil national de l’Union fait la nation tenu à Cotonou les 30 et 31 janvier 2011, la panique s’est emparée du camp présidentiel qui, faute d’arguments face à la misère des populations est passé à l’intoxication des masses à travers des accusations régionalistes contre l’opposition. La raison fondamentale de ces agitations est la peur de perdre les élections de 2011.
Si les présidentielles de 2011 devraient se tenir au cours de cette période, Boni Yayi serait battu à plate couture par le candidat de l’opposition. Tous les sondages d’opinion commandités par certaines chancelleries donnent Boni Yayi perdant dans tous les cas de figure. Dans certains cas, il recueille 20% contre 45% pour le candidat de l’Union fait la nation. Dans d’autres cas, les intentions de vote en sa faveur tournent autour de 15% contre respectivement 17% et 47% pour ABT et l’UN.
Selon les mêmes sondages, les intentions en faveur des probables candidats ne reposent plus sur les critères régionalistes et ethnies. Elles se justifient par le mécontentement généralisé dans tous les secteurs d’activités de notre pays.
La crise sociale caractérisée par des grèves généralisées dans l’administration publique, le marasme économique que traverse le pays ainsi que la crispation des relations au niveau de la classe politique sont les principaux déterminants du choix des électeurs. Parmi les reproches formulés à l’encontre du régime du Changement, la majeure partie des enquêtés fustige le matraquage médiatique des populations, les tentatives de caporalisation des institutions de la République et surtout les menaces sur les acquis démocratiques de notre pays.
Panique à bord
De sources crédibles, on apprend que les stratèges du Changement ne savent où donner la tête face aux résultats de ces sondages. Ils auraient eux-mêmes commandités une étude contradictoire dont les résultats sont similaires à celles effectuées par les chancelleries. Actuellement, une équipe est mise en place pour étudier des scenarii de renversement de tendances. Apparemment, la mission dudit comité que dirige un homme politique connu pour son expertise dans les coups bas, a de la peine à trouver ses marques.
Selon ce dernier, les aspirations du peuple pour l’alternance en 2011 sont si profondes qu’aucun magicien ne peut plus arrêter la machine. Compte tenu de la situation politique de notre pays, tout porte à croire que le pays se retrouve 20 ans en arrière dans une situation analogue à celle de 1989 qui a conduit dans un premier temps à la conférence nationale des forces vives de la nation puis aux élections démocratiques de 1991. Les mêmes causes pourront-elles produire les mêmes effets dans les mêmes conditions ?
Se demandent certaines personnes. Théoriquement, tout porte à le croire dans la mesure où au jour le jour, les difficultés du régime du Changement ne cessent de croître. A peine a-t-on fini de régler les problèmes des enseignants du supérieur, que déjà notre pays a renoué avec la crise énergétique avec pour corollaire, le ralentissement des activités économiques. Pourrait-on dire que le Bénin s’effondre sous le Changement ?
Sauver les meubles
Le masque est tombé. Les Cauris au pouvoir ont montré leur limite. Dès lors, la question se pose de savoir comment ils pourront s’en sortir dans la mesure où le peuple n’espère plus rien d’eux et n’attend que le jour des élections pour s’exprimer. A vrai dire, le régime du Changement doit profiter de cette situation afin d’opérer de profondes réformes pour l’avenir. Parmi les réformes attendues, on peut citer la problématique des taxis-motos et de l’essence Kpayo. Compte tenu des nuisances liées à ces activités et les déficits qu’elles créent au budget national, l’Etat se doit de prendre des mesures hardies.
Malheureusement, certains adeptes du Changement ne sont pas dans cette logique. Omnibulés par le populisme qui les a plongés dans le gouffre, ils baignent dans l’illusion optique que le peuple béninois soutient toujours leur leader sans chercher à savoir les raisons pour lesquelles ce dernier court dans tous les sens depuis la création des G et Force Clé.
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