(Cameroonvoice 10/06/2011)
Le chef de l’Etat a annulé en dernière minute la tournée occidentale qui devait se clôturer par l’étape de New York cette semaine. La cause ? Ses émissaires n’ont pas pu obtenir un rendez-vous avec la secrétaire d’Etat américaine. Une autre mission séjourne actuellement en Tanzanie pour obtenir cet entretien.
Les équipes de reportage de la Crtv commises pour assurer la couverture médiatique des visites parisiennes et new-yorkaises de Paul Biya, ont du mal à le comprendre. Car, visa et titre de séjour en main pour leur mission en Occident, elles n’ont pas toujours quitté Yaoundé à cause d’un changement de dernière minute. En effet, selon l’agenda du chef de l’Etat tel que callé depuis quelques semaines, il devait se rendre à New-York en début de cette semaine pour quelques échanges avec des cadres du secrétariat d’Etat américain.
Mais en dernière minute, Paul Biya se serait rebiffé. Le président camerounais et son entourage ont émis le voeu que ce soit Hillary Clinton elle-même qui reçoive le n° 1 camerounais et dans le meilleur des cas, à Washington plutôt que New-York.
Mais, ce vœu n’a pas été exaucé malgré l’intercession de l’ambassade des Etats-Unis au Cameroun. Au département d’Etat américain, on aurait brandi aux collaborateurs de Yaoundé, l’excuse d’un agenda chargé de la maîtresse de céans pour justifier l’impossibilité de la rencontre. Entre autres raisons évoquées, le fait qu’Hillary Clinton devait recevoir Alain Jupé, le ministre français des Affaires étrangères et une forte délégation de son pays pour plancher sur la question de la crise libyenne. Mais la partie camerounaise n’a pas pour autant déchanté. Profitant d’une rencontre interministérielle de l’Agoa (Africa growth opportunity Act) qui se tient ce jour en Zambie, et à laquelle participe Hillary Clinton et une délégation de 250 hommes d’affaires américains, une délégation de la présidence de la République conduite par le ministre chargé de missions Paul Atanga Nji placée subtilement sous la férule de la délégation officielle menée par le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, séjourne à Lusaka afin d’essayer de convaincre la n°3 américain de consentir à recevoir Paul Biya.
Les résultats qu’aurait obtenus éventuellement cette mission sont vivement attendus. Mais on sait dans la délégation camerounaise que ce ne sera pas pour demain. Car, après l’Angola, Hillary se rendra en Tanzanie et en Ethiopie après la Zambie.
Mais, pour certains observateurs, la tache sera particulièrement rude. Car, pour préserver son image de va-t-en-guerre contre les régimes autoritaires, Washington évite des relations ostentatoires avec certains dirigeants dont la longévité au pouvoir est avérée. Dans cette veine, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba a été honoré d’une réception sous les ores des palais américains. Il a en effet eu un entretien hier à la Maison Blanche avec le président Barack Obama. Alors que tous ses aînés de la région peinent à franchir le perron du secrétariat d’Etat aux affaires étrangères
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