(Ouestaf 24/02/2010)
Ouestafnews – La présidentielle en Côte d’Ivoire, reportée plusieurs fois depuis 2005, pourrait avoir lieu « fin avril-début mai 2010 », selon un communiqué de Boureima Badini, représentant à Abidjan du médiateur dans le conflit ivoirien, le président du Burkina Faso Blaise Compaoré.
Cette annonce intervient au lendemain d’une visite d’urgence que le président Compaoré à effectué à Abidjan le lundi 22 février pour débloquer une situation à nouveau dans l’impasse depuis la dissolution le 13 février 2010, par le président ivoirien Laurent Gbabgo, de son gouvernement et de la Commission électorale indépendante (CEI°.
« En ce qui concerne la relance du processus électoral, le Facilitateur (le président burkinabè) et les parties ivoiriennes ont fortement recommandé l'élaboration d'"un nouveau calendrier électoral aux fins de tenir le premier tour de l'élection présidentielle en fin avril-début mai 2010 », affirme un communiqué signé par le représentant du médiateur et parvenu à Ouestafnews.
Le blocage de ce processus électoral a mis l’opposition ivoirienne dans tous ses états. Elle a accusé le président Gbagbo d’avoir réalisé un « coup d’Etat » pour se maintenir au pouvoir et a appelé la population à la contestation.
De son côté le président ivoirien a justifié sa double décision par les actes du président déchu de la CEI, Robert Beugré Manbé, accusé par le camp présidentiel d’avoir « frauduleusement » inscrit plus de 429. 000 personnes sur les listes électorales.
A l’issue d’une réunion tenu le mardi 23 février, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition de partis d’opposition) et le Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT, ex-allié du président Gbagbo) , l’opposition ivoirienne a indiqué que la recomposition de la CEI ne concernera que « sa présidence ».
Les noms du nouveau président et de ces quatre nouveau vice-présidents devraient d’ailleurs être connus ce jeudi 24 février, selon les mêmes sources.
Toutefois, « le RHDP et le PIT maintiennent leur mot d’ordre de contestation jusqu’à la mise en place effective de la CEI », a affirmé l’opposant Alphonse Djedjé Mady, au nom des deux entités.
Repoussée depuis la fin du mandat de M. Gbagbo en 2005, l'élection présidentielle en Côte d’Ivoire est très attendue dan l’espoir qu’elle mettra un terme définitif à la crise politico-militaire née du coup d'Etat manqué de 2002. Mais l’élection en est à son 7ème report, depuis 2005.
Mercredi 24 Février 2010 Ouestaf News
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