Lomé, Conakry, Abidjan, la vie politique n'est guère rose dans ses capitales ouest africaines où élections et partage du pouvoir déchirent les acteurs. Si à Conakry l'on va clopin- clopant vers le bout du tunnel si loin si proche, sans compter sur le déchainement soudain des passions militaires du courant Dadis sous le boisseau, Lomé et Abidjan à la porte des élections présidentielles semblent dans l'embrouillamini.
L'effervescence politique en Côte d'Ivoire monte d'un cran. Et les nuages s'amoncellent dans le ciel pas trop clément de Lomé et d'Abidjan. Lorsque la tension est à son summum dans ces villes, Ouagadougou la capitale burkinabé reste le dernier rempart avec son président Blaise Compaoré dans la toge plus que jamais d'un facilitateur ou d'un médiateur. Mais, ces dernières heures, les camps chauffent de tous les côtés, l'on se demande ce que fera Blaise Compaoré pour aplanir toutes les divergences à la fois. De nombreuses interrogations se posent sur la manière dont il va s'y prendre pour apaiser les uns et les autres. Conakry n'a pas encore livré son dernier secret.
Lomé et Abidjan s'enfoncent. Blaise Compaoré est dans une position peu enviable pour assurer le rôle qu'il semble friand sur le continent ces dernières années. Encore à l'épreuve de la médiation, avec des crises intervenues à des périodes sensibles, Compaoré est-il aussi à l'abri de toute crise dans son propre pays lorsqu'on sait qu'il n'est pas en odeur de sainteté avec tout son peuple? Pourvu que les prochaines élections présidentielles prévues pour bientôt ne réveillent de vieux démons parce que Compaoré aura régné!
Armand F. Vidégla
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire