(Xinhuanet 26/02/2010)
LIBREVILLE -- La France et le Gabon ont affiché mercredi à Libreville leur volonté commune de gommer leurs contradictions nées du scandale des présumés biens mal acquis en France par l'ancien président Omar Bongo Ondimba (1939-2009) pour ouvrir une nouvelle page de la traditionnelle et séculaire coopération d'amitié bilatérale entre les deux Etats.
Nicolas Sarkozy qui a effectué une visite éclaire au Gabon mercredi a clamé haut et fort son soutien total à la politique du nouveau chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba qui a succédé en septembre dernier à son père Omar Bongo Ondimba.
Paris qui prônait la rupture avait quelque peu lâché l'ancien président Omar Bongo dans le dossier des présumés biens mal acquis qu'il possédait en France (plusieurs résidences et comptes bancaires).
Des comptes bancaires de l'ancien doyen des chefs d'Etat africains ont été bloqués en France suite à des poursuites judiciaires engagées contre lui par un homme d'affaires français.
Omar Bongo, bras séculier et grand ami de la France, n'avait pas du tout apprécié cette attitude et n'avait plus souhaité se rendre en France.
A son décès le 8 juin 2009 à Barcelone en Espagne, Nicolas Sarkozy et l'ancien président Jacques Chirac avait effectué le déplacement de Libreville pour honorer la mémoire de ce grand ami de la France et pièce clef des fameux réseaux de la Françafrique.
Pour tourner cette page sombre des relations tumultueuse entre l'ex-puissance coloniale et sa colonie, Nicolas Sarkozy s'est engagé à établir une relation de "partenariat", de coopération " rénovée" entre les deux pays.
Un nouvel accord de défense, vidé de toutes les closes secrètes, a été signé mercredi à Libreville. L'accord permet à la France de maintenir sa base militaire à Libreville avec 1.000 à 1.200 hommes en temps de paix. L'armée française doit en retour participer à la formation, au renforcement des capacités et aux missions de paix dans la sous région.
Nicolas Sarkozy a encouragé les investisseurs français à faire confiance au Gabon et a promis plus de financement de la part de l' Agence française de développement (AFD).
La visite écourtée a pris fin par un dîner qui a scellé cette réconciliation entre les deux pays. M. Sarkozy a officiellement invité une détachement de l'armée gabonaise à aller défiler en France lors de la célébration le 14 juillet de la fête nationale de la France. Ali Bongo Ondimba a été cordialement invité.
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