vendredi 26 février 2010

Sénégal : L’armée française fait ses valises à Dakar

Un accord franco-sénégalais dont la signature est prévue le 4 avril prochain prévoit le retrait des unités militaires françaises de la capitale sénégalaise, avec le maintien d’un dispositif minimum de 300 hommes. Une aubaine foncière pour les autorités sénégalaises qui vont pouvoir récupérer la base de Bel-Air dans la banlieue de Dakar.

La France ne maintiendra au Sénégal qu’un dispositif minimum de 300 hommes, ne conservant que Libreville comme dernier pied-à-terre militaire sur la façade atlantique du continent. Ce ne sont pas moins des trois quarts des effectifs militaires français au Sénégal qui vont quitter la base de Dakar, 300 hommes sur les 1200 actuellement déployés.
«La nouvelle stratégie de défense de la France, c’est que nous garderons, en accord avec nos amis gabonais, une base militaire importante sur la façade atlantique de l’Afrique et une base militaire importante de l’autre côté à Djibouti», a expliqué le président français.
«Au début du processus, on pouvait imaginer que les bases françaises restent à Dakar plutôt qu’à Libreville, les arguments existaient», avouent certaines sources proches du dossier.
Le Sénégal a battu ses cartes fin novembre 2009, lors de négociations à Dakar. «Il est alors apparu clairement que le sujet essentiel pour la partie sénégalaise c’était les emprises, c’était la question foncière », révèle RFI.
Et comme pour la partie française, la délocalisation n’est pas à l’ordre du jour, le choix a été facilité entre Libreville et Dakar.
L’armée française conservera tout de même un dispositif de 300 hommes mais souhaite que le terme de «base» soit abandonné pour faire place à la mise en place d'un pôle de coopération régionale ; un projet qui est encore en négociations avec les autorités sénégalaises.
«Il n’y a pas divorce, il y a simplement transformation», indique le ministre français de la Défense, Hervé Morin, expliquant que «le nombre d’étudiants envoyés dans les écoles militaires françaises va augmenter et les cessions de matériel français vont se poursuivre».
Publié le 25-02-2010 Source : Rfi.fr Auteur : Gaboneco

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