Cameroun/présidentielle: le principal opposant rejette les résultats

(Romandie.com 17/10/2011)

YAOUNDE - Le leader de l'opposition John Fru Ndi et six des 23 candidats à l'élection présidentielle du 9 octobre au Cameroun ont rejeté par avance lundi les résultats d'une mascarade électorale et appelé à manifester si le scrutin n'était pas annulé.
Nous (...) rejetons tout résultat que pourra déclarer le Conseil constitutionnel, ont écrit M. Fru Ndi et six autres candidats dans un document intitulé déclaration de Yaoundé.
Ils dénoncent une mascarade électorale et appellent le peuple à venir massivement manifester si les résultats sont déclarés.
Nous déclarons qu'Elections Cameroun (Elecam, la commission électorale) a failli complètement à sa mission d'organiser une élection libre, juste et transparente, ajoute le document.
Dans le cas où le Conseil constitutionnel refuse d'annuler cette mascarade électorale et persiste à déclarer les résultats, nous appelons (...) le peuple à venir massivement manifester en faveur de leur droit de participer à des élections libres et transparentes.
Les Camerounais doivent prendre leur responsabilité pour défendre la démocratie et justice, a affirmé M. Fru Ndi lors de la conférence de presse. Quel que soit le candidat qui sera proclamé vainqueur, il n'aura pas de légitimité, a-t-il estimé.
Les candidats que nous sommes entendons être à la tête de toute manifestation, a assuré une des signataires de la déclaration de Yaoundé Edith Kahbang Walla.
Les autres candidats signataires sont Adamou Ndam Njoya, Bernard Muna, Jean de Dieu Momo, Albert Dzongang et Paul Ayah Abine.
La déclaration dénonce des irrégularités et soutient notamment que plus de 70% des cartes d'électeurs n'ont pas été distribuées, ce qui fait que la majorité de ceux qui s'étaient inscrits sur les listes électorales n'ont pas pu exercer leur droit de vote.
Dix-huit recours en annulation partielle ou totale de la présidentielle, dont les résultats doivent être proclamés avant le 24 octobre, ont été introduits à la Cour suprême par l'opposition qui accuse le président sortant Paul Biya, 78 ans, au pouvoir depuis 1982, d'avoir verrouillé le système électorale à son avantage.

(©AFP / 17 octobre 2011 18h05)
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