(Afriquinfos 25/10/2011)
JOHANNESBURG - L'annonce du président sud- africain Jacob Zuma lundi de limoger deux ministres et de suspendre le chef de la police nationale a été très bien accueillie par les partis politiques et analystes sud-africains.
Les deux ministres et le chef de police étaient impliqués dans des enquêtes ouvertes par le "Public Protector" sud-africain.
La South African Press Association (SAPA) a rapporté que les actions de M. Zuma qui a renvoyé les membres du cabinet Gwen Mahlangu-Nkabinde et Sicelo Shiceka, et suspendu le commissaire de police Bheki Cele ont été applaudies par Helen Zille, leader de l'Alliance démocratique, opposition sud-africaine.
Mme Zille a déclaré: "Nous avons applaudi le président pour avoir réaffirmé l'engagement de son gouvernement vis-à-vis du rôle de Public Protector et des autres institutions du Chapitre Neuf ( de la constitution sud-africaine).
Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a déclaré que le remaniement du cabinet de M. Zuma contribuera considérablement au renforcement des performances et des capacités du gouvernement.
"A cet égard, l'ANC aimerait saluer et appuyer équitablement l'action et la finalité du président", a déclaré le porte-parole Jackson Mthembu dans un communiqué.
Le Congress of South African Trade Unions (COSATU) a publié un communiqué accueillant chaleureusement l'annonce de M. Zuma. Le COSATU a déclaré que le Public Protector public sud-africain a déclaré les deux ministres coupables de violations graves.
"Sicelo Shiceka a délibérément fourvoyé le président sur le but d'un voyage en Suisse pour rendre visite à sa petite-amie en prison, qu'il a effectué avec l'argent public et sous de faux prétextes".
Le chef de police Cele a quant à lui été reconnu coupable de " mauvaise gestion" dans un accord de location qui aurait coûté aux contribuables sud-africains trois fois le taux du marché pour un nouvel hôtel de police à Durban.
Le COSATU a indiqué que M. Mahlangu-Nkabinde a approuvé un accord pour un bail de location similaire pour un nouveau siège de police à Pretoria et n'a pas réussi à coopérer avec l'enquête ouverte par le Public Protector.
La fédération de syndicat a félicité M. Zuma pour son action ferme et a déclaré espérer que l'annonce marquera un tournant dans la lutte contre les malversations et la corruption.
"A partir de maintenant, il doit y avoir une politique de tolérance zéro pour le pillage des ressources publiques par quiconque, du secteur public ou privé, quelle que soit leur position", a souligné la fédération.
Il s'agit du deuxième remaniement effectué par M. Zuma depuis son élection en 2009. Le premier remonte à octobre 2010.
(Xinhua)
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