YAOUNDE -- Le vainqueur de l'élection présidentielle tenue le 9 octobre au Cameroun sera proclamé vendredi par la Cour suprême de justice officiant comme Conseil constitutionnel, annoncent les cartons d'invitation en circulation mercredi à Yaoundé et des sources proches de cette institution, en attendant un communiqué officiel.
Un de ces concurrents, Bernard Muna, de l'Alliance des forces progressistes (AFP), a dénoncé cet acte et claqué bruyamment la porte de la Cour suprême, estimant qu'il remettait en cause les recours examinés par cette haute juridiction dont le sien demandant à annuler, pour cause de "fraudes" et d'"irrégularités graves", cette élection ayant mis en compétition 23 candidats au total.
Après cinq jours de travaux ouverts le 13 octobre, la Commission nationale de recensement général des votes composée de représentants de l'administration, de l'organe électoral Elections Cameroon (ELECAM) et des candidats et partis politiques a remis mardi au Conseil constitutionnel les résultats compilés du scrutin.
Dans une allocution, le président de cet organe, le magistrat Clément Atangana, lui-même membre de la Cour suprême, a souhaité que le procès-verbal de synthèse remis puisse servir comme "un instrument utile voir précieux pour la suite du processus électoral".
Conformément à la loi ayant attribué l'exclusivité de la proclamation des résultats au seul Conseil constitutionnel, toute publication de tendances de l'élection était prohibée.
Des sources proches de cette juridiction ont confirmé la date de vendredi pour l'annonce du vainqueur de l'élection.
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